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Comment se laver sans savon… et sentir bon tout l’été ?

L’été, avec ses températures qui grimpent et ses journées à rallonge, donne envie de fraîcheur, de légèreté… et d’odeurs agréables. Mais quand on cherche à réduire son impact environnemental, à prendre soin de sa peau ou simplement à sortir des sentiers battus, une question se pose : est-il vraiment possible de se passer de savon, tout en restant propre et parfumé ?

L’idée peut sembler radicale au premier abord. Et pourtant, de plus en plus de personnes repensent leur manière de se laver, avec des méthodes naturelles, économiques et redoutablement efficaces. Exit les gels douche aux ingrédients à rallonge et les savons décapants : place à une nouvelle hygiène plus douce, plus sensorielle, et étonnamment simple !

Pourquoi vouloir se laver sans savon ?

Le savon, dans l’imaginaire collectif, est synonyme de propreté. Mais derrière ses bulles réconfortantes se cache parfois une réalité moins glamour. La majorité des savons industriels contiennent des tensioactifs agressifs, des parfums synthétiques, des conservateurs douteux, et bien souvent… du plastique, que ce soit dans l’emballage ou dans la formule elle-même.

Résultat : une peau qui tiraille, un microbiome cutané perturbé, et des litres de résidus chimiques envoyés dans les canalisations. Sans compter les innombrables flacons vides qui s’empilent dans la salle de bain.

Alors forcément, la tentation est grande de revenir à des gestes plus simples, doux pour la peau, doux pour la planète, et parfois même ancestraux. Et bonne nouvelle : ça fonctionne. À condition d’avoir les bonnes clés.

La transpiration, mal-aimée mais pas sale

Premier point à clarifier : transpirer n’est pas synonyme de saleté. La sueur en elle-même est quasi inodore. Ce qui sent, ce sont les bactéries qui s’en nourrissent. Le rôle du savon est souvent surestimé dans ce processus : ce n’est pas lui qui élimine les mauvaises odeurs, mais la qualité du rinçage, la fréquence du lavage et l’état de la flore cutanée.

Se laver sans savon, ce n’est donc pas négliger son hygiène, mais la repenser autrement, en respectant le fonctionnement naturel du corps. Et en été, cette approche peut même se révéler particulièrement adaptée, car elle permet de limiter les agressions de la peau déjà sensibilisée par le soleil, le chlore ou le sel.

L’eau, une alliée sous-estimée

Cela peut sembler trop simple pour être vrai. Et pourtant, l’eau tiède à elle seule élimine une grande partie des impuretés : poussières, sueur, cellules mortes… Surtout si elle est associée à un gant doux ou une éponge naturelle. Le secret ? Le frottement. Il permet de décoller les particules en douceur, sans agresser l’épiderme ni déséquilibrer le film hydrolipidique.

Certaines zones méritent évidemment un soin particulier – aisselles, pieds, plis cutanés – mais dans bien des cas, un bon rinçage quotidien suffit. Et pour les plus sportifs ou les journées caniculaires, il existe des astuces complémentaires pour garder la fraîcheur sans avoir recours à une mousse savonneuse.

Les alternatives naturelles qui font du bien (et sentent bon)

C’est là que la nature entre en scène, avec toute une panoplie de solutions aussi douces qu’efficaces.

Le bicarbonate de soude, par exemple, est un champion toutes catégories. Utilisé en très petite quantité sur peau humide, il aide à neutraliser les odeurs sans décaper. Il peut également être saupoudré dans les chaussures ou sur les aisselles comme déodorant express.

L’hydrolat de lavande ou de rose fait merveille en brume rafraîchissante. Un pschitt après la douche, et la sensation de fraîcheur est immédiate, avec une odeur légère et naturelle qui remplace aisément les parfums synthétiques.

Autre astuce : les poudres ayurvédiques, comme le shikakaï ou le sidr, souvent utilisées pour les cheveux, mais qui conviennent aussi à la peau. Mélangées à un peu d’eau, elles deviennent une pâte douce, purifiante et totalement biodégradable.

Enfin, le vinaigre de cidre dilué peut être utilisé comme lotion tonique après la douche. Il régule le pH, resserre les pores, et laisse la peau douce comme une caresse.

Se reconnecter à sa peau (et à son nez)

L’un des effets secondaires les plus intéressants d’une routine sans savon, c’est la redécouverte des odeurs naturelles. En supprimant les parfums artificiels, le nez réapprend à distinguer la vraie propreté, celle qui n’a rien à voir avec le parfum de synthèse “eucalyptus vanillé des tropiques”.

Et surtout, la peau respire mieux. Moins agressée, elle régule plus efficacement la transpiration, produit moins de sébum, et devient paradoxalement… plus facile à entretenir. De quoi faire taire les idées reçues sur le savon comme seule garantie d’hygiène.

Et les cheveux dans tout ça ?

Là encore, la transition peut se faire en douceur. De nombreuses personnes optent pour le “no-poo”, cette méthode qui consiste à espacer voire supprimer complètement l’utilisation de shampoing. Là aussi, l’eau, les poudres végétales ou le vinaigre de cidre peuvent jouer un rôle d’entretien efficace et non agressif.

Attention toutefois : comme pour la peau, une phase de transition est souvent nécessaire. Il faut laisser le temps au cuir chevelu de réapprendre à s’autoréguler. Les premières semaines peuvent être déroutantes, mais les résultats sont souvent bluffants sur le long terme.

Ce que ça change vraiment

Moins de produits dans la salle de bain, moins de déchets plastiques, moins d’agressions pour la peau, une meilleure tolérance cutanée, un portefeuille qui respire et une conscience écologique apaisée… Le calcul est vite fait.

Et le plus étonnant, c’est qu’en été, cette approche fonctionne particulièrement bien. Les lavages sont plus fréquents, la peau est déjà exposée au soleil et à la chaleur, et la simplicité devient un atout. Moins on en fait, mieux c’est.

Alors oui, se laver sans savon peut sembler iconoclaste. Mais une fois qu’on a goûté à la sensation de peau vraiment propre, sans résidus, sans parfum imposé, il devient difficile de revenir en arrière.

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Rédigé par Coline, experte en cosmétiques DIY

Passionnée par les sciences, l'environnement et la santé au naturel, je m'efforce de rechercher des sujets utiles et des sources sérieuses. Justifiant d'un diplôme en droit de l'environnement et en tourisme durable, j'ai finalement choisi de mettre mon expertise au service de la presse indépendante. Je suis une grande passionnée de randonnée et de canoë, et de toute autre activité qui se pratique en montagne, mon domaine de prédilection.

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