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10 sérieux avantages à manger bio

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©Haimric/Pixabay

Que ce soit parce que vous avez décidé de faire plus attention à l’écologie et préserver la planète, prendre soin de votre corps ou par simple curiosité, le bio vous intéresse. Et c’est un peu logique : le marché du bio se développe de plus en plus ces dernières années. Pourtant, bon nombre d’entre nous ne savons pas toujours de quoi il s’agit vraiment. Manger bio comporte pourtant de nombreux avantages. Découvrez les atouts de ce nouveau mode de vie qui ne date finalement pas d’hier…

Manger bio, c’est manger des aliments provenant de l’agriculture biologique. Cette agriculture est une méthode de production agricole qui s’oppose à l’agriculture industrielle et intensive. Elle exclut la plupart des produits chimiques et de synthèse. Elle se préoccupe de l’environnement, de la biodiversité et du bien-être animal. Manger bio comporte de nombreux avantages ! Les voici.

1/ Manger bio, c’est maîtriser ce qu’on met dans son assiette

Favoriser une alimentation bio, c’est aussi savoir ce que l’on ingère. Le label lié à l’agriculture biologique certifie un mode de production et des aliments issus de l’agriculture biologique. La réglementation en agriculture biologique impose une interdiction totale des pesticides et engrais chimiques de synthèse, ainsi que l’utilisation d’OGM. Dans les produits transport transformés, sont toutefois tolérés 5% d’ingrédients non bios, dont peuvent se glisser des traces accidentelles d’OGM, donc quasiment indétectables (0,9 % d’OGM)…

La consommation de produits naturels

Ingrédients par millier, provenance lointaine… On a parfois du mal à décrypter les étiquettes des produits de supermarché. Entre les colorants, les additifs et les conservateurs, il est difficile de comprendre et de s’y retrouver pour savoir exactement ce que l’on va consommer. En mangeant bio, vous savez ce que vous mettez dans votre assiette. Le processus de transformation des produits assure le maintien des qualités nutritionnelles présentes dans les matières premières. Colorants, arômes chimiques et transformateurs de goûts sont proscrits. L’utilisation d’additifs est extrêmement contrôlée et limitée aux seuls produits dont l’usage est indispensable. Se tourner vers une alimentation bio, c’est aussi se tourner vers une alimentation de qualité.

2/ Manger bio pour retrouver le (vrai) goût

Un produit bio, c’est avant tout un produit qui a plus de goût. La saveur des fruits et des légumes bios est bien différente de celle des produits issus de l’agriculture industrielle. Les fruits et légumes bio, à condition de ne pas avoir été importés de loin, ont le véritable goût de ce qu’on fait pousser dans le jardin ! Ces aliments frais ont poussé dans un sol plus riche, vivant et fertile, et cela se ressent dans l’assiette.

De nouvelles habitudes culinaires

Consommer bio, c’est aussi consommer de saison, et redécouvrir le goût simple des fruits et légumes oubliés. Faire ses achats selon les produits de saison, c’est réinventer sa manière de cuisiner, varier son alimentation et jouer avec de nouvelles saveurs. Consommer de saison permet de profiter au maximum des bienfaits nutritionnels des fruits et légumes, mais également de leur goût.

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©Pixabay

3/ Manger bio pour réduire son exposition aux pesticides

Manger bio, c’est réduire son exposition aux pesticides. En effet, l’utilisation des produits chimiques de synthèse tels que les pesticides est interdite dans la charte du label AB (et les autres). La teneur des produits bios en résidus de pesticides est moindre, tandis que ces résidus sont présents en grande quantité dans les produits industriels. Les pesticides peuvent avoir de graves conséquences sur la santé : cancer, allergies, effets neurotoxiques, perturbateurs hormonaux, problèmes de fécondité… En agriculture biologique, ce n’est qu’en cas de menace avérée pour une culture qu’un produit de traitement phytopharmaceutique peut être utilisé. Généralement, ces traitements sont d’origine naturelle.

4/ Le bio, un atout santé

Manger bio à chaque repas profite à notre santé, comme le prouvent les études du projet BioNutriNet. Les consommateurs réguliers seraient en effet moins sujets à la prise de poids ou à l’obésité. Une autre étude indique une diminution de 25 % du risque de cancers.

Des études épidémiologiques soulignent les effets négatifs de certains insecticides sur le développement cognitif de l’enfant. Ces risques peuvent réduire considérablement avec la consommation d’aliments biologiques. Les potentiels effets neurotoxiques (certaines études corrèlent pesticides et autisme, la pathologie étant en hausse depuis quelques années) peuvent être évités en mangeant bio, préservant ainsi le système neurologique de l’enfant, mais aussi de l’adulte.

5/ Retrouver un lien avec les petits commerçants

En mangeant bio, vous favorisez aussi l’économie locale. Vous vous déplacez au marché, rencontrez des petits producteurs et agriculteurs engagés qui pourront répondre à toutes vos questions, et même vous donner des conseils pour vos recettes ! Ce sont eux qui pourront vous parler le mieux de leurs produits. L’expérience du bio est aussi humaine et sociale, et permet de renouer le contact.

©Unsplash

6/ Préserver la santé des agriculteurs et favoriser l’emploi local

Les agriculteurs sont surexposés à de grandes quantités de pesticides et produits phytosanitaires. La manipulation et la pulvérisation de ces produits nocifs exposent les agriculteurs à des risques sanitaires. Plusieurs études démontrent que ce corps de métier est plus sujet à certaines formes de cancer. Il en est de même pour les ouvriers qui travaillent à la fabrication des pesticides. Le taux de mortalité des agriculteurs est ainsi plus élevé que certaines autres catégories professionnelles. En choisissant de manger bio, vous choisissez aussi de préserver la santé des agriculteurs français, via un système plus respectueux, qui ne les expose pas à ces dangers.

De plus, l’agriculture bio favorise la croissance des emplois dans les territoires. C’est ainsi davantage d’emplois directs, dans les fermes bio et autres activités consacrées à la transformation des produits biologiques. En achetant un produit bio, vous soutenez l’économie locale et l’emploi en France.

7/ Protéger la planète et contribuer à réduire le réchauffement climatique

L’agriculture industrielle est très polluante et met en danger l’environnement tout entier. Pollution de l’eau et de l’air, appauvrissement des sols, affaiblissement des espèces animales… L’agriculture biologique permet de remédier à la plupart de ces problèmes d’envergure.

En mangeant bio, vous luttez aussi contre le réchauffement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre sont limitées par l’utilisation d’engrais organiques dont la production n’émet pas de CO2, et la culture de plantes légumineuses. Ces cultures contribuent ainsi à limiter les émissions. Les pratiques telles que l’élevage en plein air fixent le carbone dans le sol, les structures écologiques permettent à la biodiversité de se développer… Le mode de culture biologique est un véritable atout pour le climat !

Manger bio pour protéger les sols et les eaux

L’agriculture industrielle tue les sols et sa biodiversité, et transforme la terre en sols peu fertiles, durs et secs. L’agriculture biologique nourrit et régénère les sols. Utilisation d’engrais vert, de produits compostés, introduction de légumineuses… Les sols deviennent plus vivants et plus fertiles. Les terres ont une teneur organique plus élevée, et la vie du sol est également plus importante. L’agriculture sans pesticides retrouve des sols dont la richesse est préservée.

À l’inverse, l’agriculture industrielle gaspille et pollue les eaux par infiltration de produits toxiques dans les sols, les rivières et les nappes phréatiques, tuant la faune et la flore aquatique. La culture biologique permet ainsi de réguler la fertilité du sol et limiter l’infiltration d’azote dans l’eau sous forme de nitrates, pour préserver sa qualité.

L’agriculture biologique, une culture sans OGM

Les OGM sont extrêmement limités au sein de l’agriculture biologique. En effet, leur utilisation est interdite, et seules de moindres traces accidentelles d’OGM sont tolérées dans les produits transformés. Les OGM sont un danger pour l’environnement. Ces plantes génétiquement modifiées peuvent se reproduire avec d’autres plantes, programmées pour résister contre tout, et pouvant devenir incontrôlables. Ces cultures représentent un risque pour les sols, la biodiversité et les écosystèmes.

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8/ Le bio, un élevage soucieux du bien-être animal

Vous êtes soucieux/se de vos amis les bêtes ? Le bio ne porte pas seulement sur les aliments, mais aussi sur les animaux, si vous mangez de la viande ou du poisson. L’élevage en agriculture biologique respecte le bien-être animal, encadré par le règlement européen. Outre l’alimentation biologique avec laquelle sont nourries les bêtes, la souffrance animale est réduite au minimum jusqu’à l’abattage. Ainsi, les pratiques telles que le gavage, la mutilation comme l’épointage du bec, les techniques de claustration et autres souffrances sont interdites. En consommant de la viande bio, vous participez à un élevage responsable et respectueux des animaux. Les animaux ont accès à des parcours extérieurs, disposent d’espace suffisant… De quoi garantir le bien-être de l’animal tout au long de la filière.

9/ Une agriculture qui favorise la biodiversité

L’agriculture biologique favorise et préserve la biodiversité. Elle protège les espèces et les écosystèmes terrestres et aquatiques. Ce type d’agriculture permet également de préserver les phénomènes écosystémiques telles la pollinisation ou la régulation. En effet, le bio respecte la faune et la transforme en atout pour ses cultures. Abeilles, vers de terre, coccinelles ou hérissons sont préservés et participent à la richesse du sol et des cultures. Pollinisation, réduction naturelle des ravageurs dans le sol et les cultures, fertilisation du sol… La biodiversité est un véritable atout !

Un mode de culture efficace

Selon les différentes exploitations, les cultures biologiques comptent entre 46 et 72 % de surfaces proches de l’état naturel en plus. Ces cultures abriteraient 30 % d’espèces en plus et 50 % d’individus en plus que les exploitations non biologiques. La nature des cultures est donc bien plus proche de l’état naturel d’un écosystème intact.

Cette richesse de la biodiversité est particulièrement dûe aux surfaces proches de l’état naturel, telles que les prairies ou haies qui sont des milieux essentiels pour la faune. Mais cela est aussi permis grâce à l’absence de pesticides de synthèse, de cultures plus diversifiées et plus longues.

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10/ L’agriculture biologique, une agriculture durable

L’agriculture biologique est une des formes d’agriculture durable. Ce type de pratiques agricoles durables vise à nourrir la population en respectant les limites écologiques, économiques et sociales du maintien de cette production. Le but est d’assurer une production pérenne de nourriture, tout en réduisant son impact écologique. Cela passe donc par respecter et régénérer les ressources, préserver la biodiversité, l’eau, les sols, réduire ses gaz à effet de serre… De quoi s’y mettre pour contribuer à faire changer le monde !

Les paradoxes et les limites du bio

Bio français VS bio importé

Avec l’engouement du bio, les grandes surfaces se mettent à proposer dans leurs rayons des produits issus de l’agriculture biologique à des prix imbattables. Attention, le bio de supermarché est souvent biaisé. Certes il est préférable de manger bio au quotidien, mais si c’est pour consommer des produits biologiques venant de Roumanie ou de Bulgarie acheminés par camion, l’engagement n’est plus très écologique… Le bio local est donc ainsi à favoriser dès que vous le pouvez. Contrôlez la provenance de vos denrées !

Le bio coûte cher et certains producteurs ne peuvent se permettre le label AB

Vous avez certainement dû entendre pester contre le bio et son label associé. Trop cher, trop de contrôles… Certains producteurs n’utilisant pourtant pas de pesticides ne peuvent se permettre de se payer le label bio. Cela dit, rien ne prouve vraiment que ces petits producteurs soient en bio à 100%, ou que les champs proches des leurs ne soient pas traités aux produits chimiques. À l’inverse, certains producteurs sont bio depuis longtemps sans souhaiter rejoindre la labellisation. À vous d’enquêter sur votre producteur préféré ! Le label est donc une sécurité, mais il faut aussi savoir faire la part des choses.

Manger bio, un vote au quotidien

Si vous faites partie de ceux qui pensent que le label Bio n’est pas une référence, coûte trop cher ou si vous favorisez le local au bio, ne soyez pas si dur avec le logo AB ! On peut certes le critiquer sur certains aspects, mais finalement, acheter des produits labellisés permet aussi d’exposer et d’affirmer son engagement en montrant que l’on milite pour des pratiques plus respectueuses de l’environnement, que l’on souhaite changer ses habitudes de consommations et celles de l’agriculture en général. Vos achats sont des votes !

Le bio coûte-t-il vraiment plus cher ?

Oui et non. En majeur partie, on ne va pas se mentir, le bio coûte souvent plus cher. Mais quand on sait pourquoi, on ne devrait pas faire les difficiles pour un ou deux euros de plus. Cultiver des produits biologiques est parfois plus difficile pour les agriculteurs et sous-entend aussi des salariés payés au juste salaire. À titre d’exemple, la majorité des tomates issues de l’agriculture conventionnelle que l’on trouve étonnamment toute l’année dans les supermarchés français proviennent du sud de l’Espagne. Ces exploitations agricoles polluantes (tapez mer de plastique sur Google pour constater l’ampleur des dégâts…) embauchent des sans-papiers payés au lance-pierre, s’exposant à de réels dangers pour leur santé (inhalation de pesticides à longueur de journée), sans sécurité de l’emploi. Faut-il vraiment en arriver là pour une tranche de tomate insipide posée sur le rebord de son assiette en tant que simple décoration culinaire ?

Mais ne nous éparpillons pas. Oui le bio peut coûter plus cher, mais ce n’est pas toujours le cas. Il suffit de connaître les bonnes adresses : un panier de fruits et légumes bio d’une AMAP locale coûte généralement moins cher qu’un même panier équivalent au supermarché, et pas forcément en bio, qui plus est…

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Rédigé par Alexia, journaliste environnement

Justifiant d'une expertise dans le droit social et environnemental, j'ai toujours eu un intérêt prononcé pour la rédaction, l’écriture et le journalisme. Ma vocation se tourne vers la protection des droits de l’homme et de la nature. Je m'intéresse particulièrement aux moyens de sortir de la société consumériste et de vivre de façon le plus autonome possible. Passionnée par la cuisine anti-gaspillage, particulièrement vietnamienne, j'aime beaucoup l'idée de découvrir de nouvelles cultures. Je suis aussi une grande amatrice de jardinage.

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