La viande compte parmi les aliments les plus polluants. Mais est-elle vraiment le produit alimentaire le moins écologique de tous ? Quelles sont les autres denrées peu respectueuses de l’environnement ? Voici quelques compléments d’information.
Difficile de désigner un seul aliment comme étant le plus polluant quand on sait que de nombreux facteurs entrent en jeu (méthode de production, quantité d’eau et d’énergie nécessaire à la production, transport, traitement ou emballage). Cela dit, on considère que certains aliments sont plus polluants que d’autres en raison de leur impact environnemental. Quels sont-ils ?
La viande rouge, l’aliment le plus polluant de tous
La production de viande, en particulier de viande rouge, présente un impact environnemental élevé en raison de la quantité d’eau, de nourriture et d’énergie nécessaire pour entretenir le bétail. Sans compter les émissions de gaz à effet de serre produites par l’élevage. Selon plusieurs études, la production de viande serait responsable de près de 15% des émissions mondiales. Réduire sa consommation de viande rouge, un acte militant !
Les aliments transformés et emballés
Derrière la viande, se bousculent d’autres aliments polluants, notamment du fait de leur conditionnement. Il s’agit en grande partie des produits alimentaires transformés et emballés, demandant beaucoup d’énergie et de ressources pour leur production et leur transport. C’est aussi le cas des fruits et légumes importés de l’étranger qui nécessitent énormément de carburant pour leur acheminement.
Les produits d’origine animale, bien souvent les plus polluants
Les produits d’origine animale comme la viande, mais aussi le lait, le fromage ou les œufs sont souvent considérés comme étant les plus polluants. Ce pour plusieurs raisons :
- Surexploitation des ressources naturelles (beaucoup d’eau, de terres cultivables, d’engrais et de combustibles fossiles)
- Émissions de gaz à effet de serre (l’élevage est responsable de grandes quantités d’émissions de méthane et de dioxyde de carbone)
- Dégradation des sols (surpâturage, érosion et compaction)
- Pollution de l’eau (les déchets produits par les fermes polluent les rivières et les nappes phréatiques)
- Recours aux antibiotiques (résistance aux antibiotiques chez les humains et les animaux).
Les aliment venant de loin et les fruits ou légumes qui ne sont pas de saison
La durabilité environnementale d’un aliment dépend aussi et surtout de l’emplacement géographique et de la saisonnalité. Un avocat vendu en Andalousie n’aura ainsi pas la même empreinte carbone qu’un même fruit vendu au fin fond de la Norvège… D’où l’importance de favoriser les produits locaux et de saison.
Les OGM et les aliments traités aux pesticides
On obtient un aliment génétiquement modifié en manipulant son code génétique pour lui donner des caractéristiques spécifiques, comme une résistance accrue aux maladies ou aux herbicides. Les impacts des OGM sur l’environnement et la santé ne sont pas négligeables. Parmi eux :
- Croisement avec des plantes sauvages (hybrides génétiquement modifiés impactant l’écosystème local)
- Résistance aux herbicides (utilisation accrue d’herbicides polluant les sols et les eaux)
- Destruction des habitats naturels (effets négatifs sur la biodiversité et l’écosystème local)
- Déplacement des cultures traditionnelles (conséquences économiques et sociales pour les agriculteurs locaux)
- Impact sur la santé (humaine et animale).
Les aliments contribuant à la déforestation
Enfin, les aliments d’origine végétale ou animale qui contribuent à la déforestation sont à éviter de toute urgence ! Il s’agit notamment de la viande, de l’huile de palme, du tabac, du sucre de canne, du chocolat ou encore des OGM.
À l’inverse, savez-vous quels sont les aliments les moins polluants ? Découvrez la liste de la nourriture du futur !