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Ce légume méconnu fait des merveilles en cuisine (et coûte trois fois rien)

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Dans la grande famille des légumes oubliés, certains reviennent sur le devant de la scène grâce à un engouement pour une agriculture locale et durable, combinée à la simplicité des saveurs d’antan. Mais il en est un qui reste dans l’ombre, éclipsé par le navet ou le panais qui lui volent parfois la vedette. Pourtant, ce légume est une pépite gustative, un trésor nutritionnel, et s’avère pour le moins économique (il ne coûte qu’une bouchée de pain). L’avez-vous cerné, ce légume parfait ?

Longtemps relégué au rang de « légume du pauvre » ou, pire, de souvenir de guerre, le topinambour refait discrètement surface dans les étals des marchés de producteurs. Et pour cause : ce légume oublié s’inscrit dans une démarche de cuisine à la fois durable, économique et savoureuse. Méconnu du grand public, voire mal-aimé par ignorance, le topinambour mérite aujourd’hui une place de choix dans nos assiettes.

Un légume d’antan qui a un bel avenir devant lui

Originaire d’Amérique du Nord, le topinambour a été popularisé en Europe au XVIIe siècle. Il s’agit d’une plante vivace qui appartient à la même famille que le tournesol. D’ailleurs, elle lui ressemble étrangement avec ses grandes fleurs jaunes qui égayent les potagers à la fin de l’été. Mais sa partie la plus « noble », c’est son tubercule, beige et bosselée, qui peut s’apparenter à une racine de gingembre.

Son goût ? Une vraie surprise. À mi-chemin entre l’artichaut et la noisette, le topinambour développe des arômes subtils lorsqu’il est bien cuisiné. Ni trop fade, ni trop puissant, ce légume d’antan se prête à toutes les préparations culinaires. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire et à condition de bien savoir le préparer, il ne provoque aucun désagrément digestif.

Pourquoi ce légume est-il passé à la trappe ?

Deux raisons principales expliquent sa relative invisibilité aujourd’hui. D’abord, son image. Le topinambour a longtemps été associé à des périodes sombres de l’Histoire, notamment la Seconde Guerre mondiale, où il faisait partie des rares aliments accessibles. Son image de « légume de disette » lui a collé à la peau.

Sa texture particulière et sa forme, quelque peu étrange, peuvent également rebuter : il n’est pas aussi lisse et présentable qu’une carotte ou une pomme de terre. Pourtant, une fois pelé (ce qui demande certes un peu de patience) et cuit, le topinambour devient fondant et savoureux, idéal pour préparer des purées, des gratins ou même des chips de légumes maison.

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Une perle pour le portefeuille (et le compost)

À l’heure où les prix flambent, le topinambour reste une denrée très abordable. Vendu en vrac chez les producteurs locaux ou sur les marchés de saison, ce légume tourne autour des deux à trois euros le kilo (parfois moins). Une aubaine sachant que sa chair, dense et nourrissante peut vite suffire à caler un estomac affamé !

Autre atout non négligeable : le topinambour se cultive très facilement, même dans les petits jardins. Rustique et peu exigeant, celui-ci résiste bien au froid et aux maladies. Une fois planté, le légume oublié revient chaque année sans rien demander, si ce n’est un peu d’espace. Et comme le « topi », pour les intimes, n’a pas besoin de traitements chimiques, c’est aussi l’allié parfait d’un potager zéro déchet.

Des bienfaits insoupçonnés pour la santé

Le topinambour n’est pas qu’un légume à la mode aux saveurs d’antan, c’est aussi un concentré de bienfaits pour la santé. Riche en fibres, notamment en inuline, il aide à réguler la flore intestinale et participe à une bonne digestion. Le topinambour est également pauvre en calories, ce qui en fait un allié de choix pour celles et ceux qui souhaitent cuisiner léger ou respecter un régime particulier.

Autres bons points : le légume contient du potassium, du fer, du phosphore et des vitamines du groupe B. Un vrai cocktail énergétique naturel, sans colorants ni additifs. Une super-tubercule, en somme.

Comment cuisiner le topinambour facilement

Le topinambour peut se déguster de mille façons. La clé ? Ne pas le cuire trop longtemps, au risque de le rendre pâteux. À la vapeur, il conserve sa saveur légèrement sucrée. En soupe, il se marie parfaitement avec le panais ou le céleri-rave. En purée, on peut le mélanger à des pommes de terre pour un résultat plus onctueux. Et pour les amateurs de textures croustillantes, les chips de topinambour maison seront leur nouveau petit plaisir (non) coupable !

Voici quelques idées simples pour cuisiner le topinambour sans prise de tête :

  • En velouté, avec un filet de crème végétale et quelques graines de courge

  • En poêlée, avec des oignons caramélisés et du thym

  • En gratin, avec un peu de comté râpé et une touche de muscade

  • En salade, accompagné de noix et de roquette.

Un légume anti-gaspi qui coche toutes les cases !

Et pour ceux qui cherchent à réduire leurs déchets, le topinambour a tout bon. Ses épluchures se compostent facilement, sa culture ne génère pratiquement aucun résidu, et il se conserve longtemps (à condition d’être stocké dans un endroit frais et sec). Pas non plus besoin d’emballages sophistiqués ni de techniques compliquées : le topinambour est un légume brut, simple, et efficace.

Cerise sur la tige : le topinambour peut même se replanter facilement. Un petit morceau oublié dans le potager et voilà qu’il donne naissance à une nouvelle plante l’année suivante. Un cercle vertueux parfait pour les jardiniers économes et les gourmands futés !

Bien qu’il n’ait pas encore sa place sur tous les étals des supermarchés, le topinambour regagne ses lettres de noblesse dans l’assiette des curieux et des adeptes de cuisine engagée.

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Le topinambour, un vieux tubercule au goût d’avenir !

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Rédigé par Margaux, experte zéro déchet

Bretonne de cœur et de sang, je suis particulièrement sensible à l'environnement, partageant mon temps entre la montagne et l'océan. Des paysages de toute beauté qui forcent au respect. Depuis 2016, j'ai adopté un mode de vie (presque) zéro déchet, pour le plus grand plaisir de mon porte-monnaie ! En espérant que mes recettes et tutoriels éthiques, écologiques et économiques vous permettent de réduire vos déchets du quotidien, tout en vous évitant les dépenses inutiles.

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