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Ces 3 erreurs font exploser votre empreinte carbone sans que vous le sachiez

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Éteindre les lumières, limiter les trajets en avion, manger moins de viande… Soigner son empreinte carbone est devenu un geste à la mode. Pourtant, certains comportements du quotidien continuent de faire grimper les émissions de gaz à effet de serre. Voici trois erreurs fréquentes qui achèvent de saboter vos efforts écologiques sans même que vous vous ne vous en rendiez compte.

Le streaming vidéo à outrance : un plaisir numérique qui chauffe la planète

Passer ses soirées à binge-watcher, écouter des podcasts ou regarder des vidéos sur les réseaux peut sembler anodin. Cette consommation (voire surconsommation) numérique ne génère certes pas de déchets visibles ni de trace dans la poubelle, mais s’avère pourtant une véritable usine à CO₂.

Chaque vidéo regardée en streaming, chaque épisode téléchargé, chaque story visionnée implique en effet un transfert massif de données à travers des serveurs, des câbles sous-marins, des antennes-relais et des centres de données ultra gourmands en énergie. Ces serveurs doivent rester allumés en continu, ventilés, refroidis, maintenus à température constante.

Résultat : le numérique représenterait aujourd’hui près de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit davantage que l’aviation civile. Une seule heure de streaming en haute définition génèrerait ainsi l’équivalent carbone d’un trajet de plusieurs kilomètres en voiture.

Ce qui fait grimper la facture carbone, c’est notamment :

  • Le visionnage en haute définition, voire en 4K, souvent inutile sur de petits écrans

  • Le téléchargement automatique de contenus sur les plateformes

  • Le visionnage en boucle de vidéos courtes et peu utiles

  • L’usage des données mobiles, bien plus énergivore que le Wi-Fi.

Limiter la qualité, désactiver les lectures automatiques, privilégier le téléchargement en Wi-Fi, voire repasser à un bon vieux DVD de temps en temps : autant de gestes simples qui peuvent alléger son empreinte carbone sans pour autant sacrifier son mode de vie.

Un renouvellement trop fréquent des appareils électroniques

Smartphones, ordinateurs, tablettes, montres connectées… L’ère numérique est aussi celle de l’obsolescence programmée et de la nouveauté permanente. On remplace un téléphone qui fonctionne encore, on change d’ordinateur pour un modèle plus rapide, on succombe à la tentation d’un écran plus grand. Mais derrière chaque appareil high-tech se cache un coût écologique colossal.

La fabrication d’un smartphone, par exemple, mobilise des dizaines de métaux rares, une consommation d’eau astronomique, du transport mondial, de l’énergie fossile et beaucoup de déchets industriels. Or, près de 80% de l’impact environnemental d’un appareil électronique se concentre dans sa phase de production.

Changer trop souvent de téléphone ou de tablette revient donc à doubler, tripler, voire quadrupler son empreinte carbone numérique. Et une fois mis au rebut, ces appareils finissent souvent dans des filières de recyclage peu efficaces, ou pire, dans des décharges à ciel ouvert.

Il est donc crucial de :

  • Faire réparer en cas de panne plutôt que remplacer
  • Allonger la durée de vie des appareils autant que possible

  • Acheter reconditionné ou d’occasion quand c’est envisageable

  • Recycler correctement les anciens modèles via des filières agréées.

Prolonger la durée d’utilisation d’un smartphone de deux à trois ans peut réduire de moitié son impact carbone. Un chiffre qui donne à réfléchir.

La consommation de produits d’origine lointaine… même bio

On pense bien faire en achetant bio, en privilégiant les fruits et légumes sans pesticides, les produits labellisés et plus respectueux de la planète. Et c’est vrai, en partie. Mais l’origine des produits compte tout autant que leur méthode de production. Un avocat bio venu du Pérou, une mangue certifiée issue du Kenya ou des haricots verts du Maroc peuvent avoir un impact carbone plus élevé qu’un légume conventionnel cultivé localement.

Le transport longue distance, notamment par avion, est extrêmement énergivore. Celui-ci génère des émissions massives, souvent passées sous silence dans la fiche produit. À cela s’ajoute le conditionnement, la conservation, la logistique et les pertes en route. Résultat : l’aliment, certes estampillé bio, débarque dans nos assiettes avec un lourd bagage climatique malgré son aspect vertueux.

Autre écueil : la culture sous serre chauffée, très présente en Europe, notamment pour les tomates ou les courgettes en hiver. Même si ces légumes sont produits localement, leur croissance artificielle en serre peut consommer plus d’énergie que leur transport depuis des zones plus tempérées.

Le bon réflexe : manger local et de saison, autant que possible. Un produit bio, local, en circuit court est évidemment idéal. Mais à défaut, un légume français de saison, même conventionnel, peut parfois être un meilleur choix qu’un produit bio importé.

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Certains gestes quotidiens que l’on peut considérer comme anodins ont pourtant un réel impact sur la planète. À nous de les identifier pour les supprimer, et faire toute la différence !

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Rédigé par Margaux, experte zéro déchet

Bretonne de cœur et de sang, je suis particulièrement sensible à l'environnement, partageant mon temps entre la montagne et l'océan. Des paysages de toute beauté qui forcent au respect. Depuis 2016, j'ai adopté un mode de vie (presque) zéro déchet, pour le plus grand plaisir de mon porte-monnaie ! En espérant que mes recettes et tutoriels éthiques, écologiques et économiques vous permettent de réduire vos déchets du quotidien, tout en vous évitant les dépenses inutiles.

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