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Cette astuce zéro déchet change la vie et personne n’en parle

astuces zéro déchet

Réduire ses déchets est devenu une priorité pour bon nombre de foyers. Mais entre le tri, le compostage, les emballages à éviter et les bonnes habitudes à adopter, on peut vite se sentir débordé. Pourtant, certaines astuces méconnues permettent de faire un grand pas en avant, sans bouleverser son quotidien. Parmi elles, une méthode japonaise vieille comme le monde refait surface… et pourrait bien tout changer dans la gestion des déchets organiques.

Dans le monde du zéro déchet, certaines pratiques sont devenues incontournables : le compost, le vrac, les produits de nettoyage maison ou encore les accessoires lavables et réutilisables… Mais dans l’ombre de ces gestes largement adoptés, une méthode redoutablement efficace reste encore bien trop méconnue : le composteur japonais, ou bokashi. Cet outil de compostage discret, propre et terriblement malin transforme les déchets alimentaires en or pour le jardin, sans odeur, sans mouche, et même sans jardin ! Pourtant, personne n’en parle, alors qu’il pourrait bien révolutionner nos poubelles et notre rapport aux biodéchets.

Le bokashi, késako ?

Le mot « bokashi » signifie littéralement « matière fermentée » en japonais. Contrairement au compost classique qui repose sur la décomposition aérobie (avec de l’air), le bokashi est un procédé de fermentation anaérobie (sans oxygène). Il utilise des micro-organismes efficaces (souvent appelés EM) pour fermenter les déchets organiques rapidement, dans un contenant hermétique.

La promesse est simple : transformer presque tous les déchets de cuisine, y compris ceux interdits dans un compost classique, comme la viande, le poisson ou les produits laitiers, en une matière riche et prête à nourrir les sols. Et tout cela, sans mauvaise odeur, sans moucherons ni effort !

Un composteur, des déchets, et de la magie microbienne

Le fonctionnement du bokashi est d’une simplicité déconcertante : il consiste en un seau spécifique doté d’un couvercle hermétique et d’un robinet. Ce seau est tapissé ou saupoudré d’un activateur à base de son de blé enrichi en micro-organismes. À chaque dépôt de déchets, on ajoute une poignée de ce son fermenté, on tasse bien, puis on referme. L’air est chassé, la fermentation commence.

En quelques jours, les déchets sont transformés par les bactéries en une matière acide et pré-digérée, prête à enrichir la terre. Tous les deux ou trois jours, un liquide est récupéré par le robinet : un concentré ultra-fertile à diluer pour arroser les plantes ou à verser directement dans les canalisations pour les entretenir naturellement.

Pourquoi cette méthode va révolutionner votre quotidien

Le compost classique peut faire peur : il sent fort, attire les insectes, prend de la place, demande un jardin, si ce n’est de la patience… Le compost bokashi balaie tous ces freins d’un revers de seau !

Ce type de composteur est propre, discret et ultra-rapide. Il peut s’utiliser en appartement, sur un balcon ou même dans une cuisine, sans générer de nuisances olfactives. Son format compact permet de gérer les déchets organiques en continu, même en plein hiver ou en zone urbaine. Un simple bac suffit pour entamer la transformation.

Et surtout, il accepte des aliments que le compost traditionnel refuse : agrumes, restes de viande, poissons, produits laitiers… De quoi réduire drastiquement le volume de sa poubelle organique, tout en produisant un amendement de qualité pour les plantes.

Que faire du compost bokashi ?

À l’issue de la fermentation (généralement deux semaines), les déchets n’ont pas encore l’aspect d’un terreau. Ils doivent être enterrés ou mélangés à de la terre pour terminer leur transformation. Cette étape dure environ deux à trois semaines supplémentaires.

Si l’on dispose d’un jardin, on peut creuser une tranchée, y enfouir le contenu, recouvrir de terre, et oublier. Si l’on vit en appartement, il est tout à fait possible d’utiliser un bac à lombricompostage, un bac de terreau sur balcon, ou même de déposer le contenu dans un compost partagé de quartier. Dans tous les cas, le bokashi enrichit la terre, favorise la vie microbienne et améliore la structure du sol.

Une solution de revalorisation qui ravira citadins et jardiniers

Ce qui rend le bokashi particulièrement puissant, c’est sa capacité à s’adapter à presque tous les styles de vie. Il séduit les urbains en quête de solutions discrètes, les familles avec enfants (aucun risque de nuisance) et les jardiniers amateurs qui souhaitent éviter les engrais chimiques. Et pourquoi pas inviter le composteur japonais au bureau ? Son côté propre devrait bien dissuader les chefs les moins écolos !

Les économies sont réelles : réduction de la taille de la poubelle, moins de sacs, moins de déchets, plus de fertilité pour les plantes. Et sur le plan environnemental, le bokashi limite les émissions de méthane liées à la décomposition des biodéchets dans les décharges, tout en bouclant la boucle alimentaire de manière vertueuse.

Pourquoi n’en parle-t-on pas davantage ?

Le composteur bokashi souffre sans doute de son nom peu évocateur et de son côté technique au premier abord. Il est encore peu connu en France, même s’il gagne doucement du terrain. Pourtant, c’est l’une des rares solutions zéro déchet réellement efficaces en appartement, sans odeur et accessible, moyennant un petit investissement initial (de trente à cinquante euros).

Son efficacité bluffante, sa propreté et sa simplicité en font un allié de taille pour tous ceux et celles qui veulent passer à l’action sans se compliquer la vie. Une méthode presque invisible, mais qui change en profondeur la manière de gérer les déchets alimentaires.

compost bokashi composteur poubelle
©Pfctdayelise/Wikimedia Commons

Discret mais redoutable, ce petit seau japonais mérite que l’on s’y intéresse de (beaucoup) plus près !

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Rédigé par Margaux, experte zéro déchet

Bretonne de cœur et de sang, je suis particulièrement sensible à l'environnement, partageant mon temps entre la montagne et l'océan. Des paysages de toute beauté qui forcent au respect. Depuis 2016, j'ai adopté un mode de vie (presque) zéro déchet, pour le plus grand plaisir de mon porte-monnaie ! En espérant que mes recettes et tutoriels éthiques, écologiques et économiques vous permettent de réduire vos déchets du quotidien, tout en vous évitant les dépenses inutiles.

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