Selon une enquête menée par Eco-Emballages en 2013, 65% des Français et Françaises estiment que les emballages des produits du commerce sont trop présents. Une bonne nouvelle pour l’avenir du zéro déchet ! Mais tous les commerces ne sont pas toujours coopératifs… Voici quelques phrases à adresser à son commerçant réticent au zéro déchet, qui devraient le faire réfléchir.
Tous les commerçants ne sont pas enclins à accepter les bocaux et tupperwares, et pas qu’en supermarché. C’est d’ailleurs face à ce constat que le collectif Zero Waste France a décidé de prendre les choses en main en sensibilisant les commerçants de proximité au zéro déchet. La mission baptisée « Mon commerçant Zéro Déchet » œuvre pour remettre la consigne au goût du jour, favoriser les emballages réutilisables (pailles en fer, serviettes en tissu, couverts lavables…) et faire accepter les contenants personnels des clients. Les commerçants acceptant de relever le défi vert apposent sur leur vitrine ou aux abords de leur caisse un autocollant qui indique leur démarche. De quoi faciliter la vie des adeptes du zéro déchet ! Mais quand on reçoit un refus catégorique, difficile de ne pas perdre son sang froid. Peaufinez votre argumentaire, et ne cédez pas à la colère !
1/ « Dommage, vous auriez pu faire des économies »
Les emballages coûtent cher, et les commerçants sont bien placés pour le savoir. À titre d’exemple, une boîte à pizza en carton coûte 20 centimes environ. Faites le calcul pour plus de 200 exemplaires… Si certains commerçants incluent le coût de l’emballage dans le prix d’achat du produit, d’autres ne peuvent se le permettre. De quoi accepter de bon coeur le transfert de votre Margherita dans votre assiette ! Ça vaut même quelques remerciements, tout ça…
2/ « Je suis allergique au plastique » (un petit mensonge pour la bonne cause)
Jouer sur le côté sanitaire peut facilement toucher un commerçant peu concerné par l’écologie. Et finalement, vous ne mentez pas tant : vous êtes allergique au plastique dans tous les sens du terme !
3/ « Je n’ai pas de poubelle chez moi »
Parfois, il en faut peu pour expliquer sa démarche zéro déchet. Sans rentrer dans le débat politique, vous pouvez juste mettre en avant le côté pratique. Vous n’avez pas de poubelle chez vous, c’est tout.
4/ « On m’a lancé un défi »
Vous pouvez justifier le défi entre amis pour donner à votre commerçant une autre perspective du zéro déchet. Par exemple : « On m’a mis/e au défi de faire toutes mes courses d’aujourd’hui uniquement avec des tupperwares, pourriez-vous m’aider à le remporter ?«
5/ »Je ne veux pas contribuer à épuiser les ressources de la planète qui s’amenuisent »
Bon, vous pouvez la tourner autrement, cette phrase choc un tantinet engagée ! L’idée est là, et qui sait, elle fera peut-être son petit bout de chemin dans le cerveau de votre commerçant réticent…
6/ « Je suis désolé/e, mais je préfère m’en aller »
En dernier recours, vous pouvez, si vous osez, refuser d’acheter dans la boutique concernée. S’il s’agit d’une boulangerie ou d’un primeur, vous n’aurez pas de mal à en trouver d’autres ailleurs. Courage !
N’oubliez pas de garder votre calme lorsque vous essuyez un refus, votre commerçant ne connaît peut-être pas encore l’existence du zéro déchet. Expliquez calmement et gentiment votre manière de vivre, ce sera bien plus efficace que vous mettre en colère et traiter votre interlocuteur d’insensible… À l’inverse, si votre commerçant accepte votre contenant, n’hésitez pas à le flatter pour cet acte zéro déchet, ça marche toujours (et la prochaine fois, ce sera du gâteau !).