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Confinement : les supermarchés en baisse, les petits producteurs en hausse

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Sans minimiser les dégâts humains, sociaux et économiques engendrés par la crise sanitaire du Coronavirus, il faut tout de même avouer que le confinement a du bon, dans certaines situations. Quand les humains entrent en quarantaine, les animaux et les végétaux sortent de la leur (le printemps aidant), et reprennent un second souffle le temps de quelques mois. Pour les commerces de proximité et les petits producteurs, le confinement semble aussi être en leur faveur.

Malgré la situation difficile pour certains profils (personnes isolées, âgées, fragiles, démunies ou sans-abri… ainsi que certains secteurs d’activité), le confinement a du bon. La quarantaine annoncée en début de mois face à la propagation du Coronavirus (COVID-19) laisse souffler la planète et les animaux, les trajets motorisés étant divisés de moitié dans le monde entier (ou presque). Tout comme la pollution visuelle ou sonore. Du côté de l’industrie alimentaire, la donne semble aussi avoir changé. Pour le meilleur ?

Les supermarchés à la baisse, les producteurs locaux & commerces de proximité à la hausse

Avec le confinement, les ventes des supermarchés et hypermarchés semblent reculer. Cette baisse, après la première semaine de quarantaine, aurait été estimée à 16% d’après un cabinet d’études français réputé. Les commerces de proximité et les petits producteurs ne semblent au contraire pas pâtir de la crise sanitaire, et même enregistrer une forte hausse de leurs ventes dès la première semaine du confinement.

« Depuis le début du confinement, je privilégie les commerces de proximité, d’une part parce que c’est plus près de chez moi à pied, mais aussi pour aider les producteurs de ma région ». Affirme Marion, une jeune étudiante habituée à faire la majorité de ses courses en supermarché.

Marion n’est pas la seule confinée à préférer les commerces de proximité. Avec la restriction kilométrique mise en place par le gouvernement, il devient de plus en plus difficile d’aller faire ses courses en hypermarché de zone industrielle, plus ou moins loin de son domicile. Et quand on ne se déplace plus sur son lieu de travail, le crochet au supermarché après le boulot ne tient plus. Et ce n’est pas plus mal ! Redécouvrir les petits producteurs de sa région, se lier d’amitié avec un commerçant de proximité ou se reconnecter aux vraies valeurs en se rendant directement à la ferme ou dans une coopérative agricole, rien de plus sain dans tous les sens du terme !

Des habitudes de consommation qui changent

Les grandes surfaces se font pour une fois doubler par les commerces de proximité, les marchés et les producteurs locaux. Il était temps que ça change ! D’ailleurs, vos magasins zéro déchet préférés restent ouverts (certainement avec un réaménagement des horaires). N’hésitez pas à les encourager en allant faire vos courses chez eux si leur emplacement vous le permet. Le vrac n’est pas plus sale que les produits plastifiés des supermarchés (qui ont d’ailleurs eux aussi des denrées au détail au rayon fruits et légumes), et les mesures d’hygiène y sont plus qu’ailleurs respectées (désinfection des poignées, silos, pellettes… à chaque vague de clients – les quotas d’entrées étant restreints).

En plus des commerces de proximité et des producteurs locaux, les e-commerces alimentaires explosent. Ce qui n’est pas forcément la meilleure solution pour tenter de réduire ses émissions… À moins que ces boutiques virtuelles se positionnent sur le marché du zéro déchet, ou trouvent un moyen de compenser leur impact carbone. Mais les courses en ligne peuvent avoir du bon : au Puy-en-Velay par exemple, une plateforme de marché en ligne propose de livrer des produits locaux à domicile. A l’occasion des fêtes de Pâques, les chocolatiers de la ville se sont unis pour livrer leurs créations par voie postale. Résultat : plus de 400 commandes venant majoritairement de la ville, mais aussi d’autres régions de France qui ont eu vent de l’opération.

Ces nouvelles habitudes dureront-elles une fois le déconfinement proclamé ?

Alors, cette apparente bonne nouvelle en partie liée à la peur de la foule en cette période de crise sanitaire saura-t-elle durer ? Qui sait, les adeptes des supermarchés vont peut-être se rallier la cause du local en découvrant que les aliments issus des petits producteurs ne sont pas plus chers qu’ailleurs et surtout, bien meilleurs…

De notre côté, on a plutôt envie de penser que le regain d’intérêt suscité par les produits locaux émane d’un élan de solidarité autour des producteurs et commerces de proximité, ces derniers rappelons-le, étant pour la plupart fermés quand ils ne proposent pas de produits alimentaires à la vente. C’est du moins ce que les Français/es sondé/es sur leurs pratiques de consommation en temps de confinement ont affirmé…

Vous souhaitez continuer à consommer local malgré le confinement, mais ne pouvez pas vous déplacer ? Certains producteurs proposent un service de livraison à domicile. Sur le même schéma, plusieurs fermes, communales ou non, proposent des « drive fermiers » toute la durée du confinement (et plus encore). Consultez les cartes en ligne sur « Le Marché Vert » ou via l’outil Google « Solidarité Producteurs Locaux » pour connaître toutes les possibilités. De belles initiatives qui mettent du baume au cœur en ces temps difficiles. Pourvu que ça dure !

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Qui aurait cru que le défi « Février sans Supermarché » se serait poursuivi quelques mois supplémentaires de manière involontaire ?

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Rédigé par Margaux Blanc, experte zéro déchet

Bretonne de cœur et de sang, je suis particulièrement sensible à l'environnement, partageant mon temps entre la montagne et l'océan. Des paysages de toute beauté qui forcent au respect. Depuis 2016, j'ai adopté un mode de vie (presque) zéro déchet, pour le plus grand plaisir de mon porte-monnaie ! En espérant que mes recettes et tutoriels éthiques, écologiques et économiques vous permettent de réduire vos déchets du quotidien, tout en vous évitant les dépenses inutiles.

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