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Le lobby du plastique profite de la crise du coronavirus pour redorer son blason

plage déchet masque coronavirus plastique usage unique
©tataks/iStock

La crise du coronavirus a marqué tous les esprits, elle marque aussi la nature avec, malheureusement, de nouveaux déchets plastique. Si le confinement a pu être bénéfique pour les animaux et la nature, qui a repris un second souffle, certaines revendications nées de la crise ne sont pas très encourageantes pour l’écologie. Nous devons à présent adapter nos gestes, mais aussi nous équiper en fonction de nos activités et de nos déplacements. Et pour cela, le plastique a pris une grande importance. N’oublions pas les dangers du plastique à usage unique qui se cache derrière ses nouvelles utilisations pour lutter contre l’épidémie… 

Pour des raisons sanitaires, l’épidémie nous a encouragé/es à favoriser les articles à usage unique (gants, masques, blouses…). Des usages uniques fabriqués avec du plastique, la hantise de Dame Nature ! Bien que les alternatives existent (masques en tissu lavables, savon, déplacements limités…), la priorité est donnée au plastique à usage unique dans plusieurs domaines. En effet, la matière semble coûter moins cher et s’utilise plus rapidement. Ainsi, les déchets de masques, visières, vitres de protection et autres articles en plastique s’observent un peu partout dans la nature, représentant un nouveau danger pour notre planète.

Le lobby du plastique profite de la crise du Covid-19

Beaucoup d’entreprises profitent du coronavirus pour vanter les mérites du plastique. En effet, l’usage unique peut rassurer certain/es quant aux risques de contamination. Les sacs plastiques maléfiques se répandent de plus en plus afin, soi-disant, de « ne pas propager l’épidémie ». Les médias vantent d’ailleurs les mérites de l’usage unique comme « propre », « hygiénique », « fiable » ou encore « indispensable ». Bien qu’il soit difficile de contester certaines utilisations, on peut se demander s’il est vraiment nécessaire de remettre en avant l’utilisation massive du plastique.

L’industrie du plastique profite ainsi de la crise pour redorer son blason et faire oublier tous ses dangers. Aux États-Unis, son porte-parole fait fort en déclarant :

Le sac en plastique jetable sauve des vies !

Pourtant, certaines études ont montré que le plastique serait la matière qui garderait le plus longtemps les bactéries. Ce qui semblerait avoir échappé à l’industrie du plastique…

Comparés aux autres matières, les emballages en plastique conservaient plus longtemps les bactéries

Pourtant, ce n’est absolument pas le plastique qui nous épargnera la contamination, mais bien les gestes barrière, les masques, peu importe leur matière, nos déplacements et nos échanges. En plus, le plastique serait la matière qui garderait le plus les bactéries et les virus. Si vous avez acheté des aliments emballés dans du plastique, il serait judicieux d’attendre plus longtemps avant de les manipuler. La solution la plus simple est encore de ne pas en acheter !

Malgré cela, la publicité pour le plastique continue de plus belle. La matière issue de l’industrie pétrochimique semble être indispensable pour le personnel de santé et les métiers à risque. Néanmoins, cette affirmation mérite réflexion pour les autres utilisateurs. Vanter le plastique auprès de tous les publics, c’est aussi ne pas avoir conscience de son impact. Les dangers du de la surconsommation de plastique ne sont pas anodins…

Tortue de mer avec sac plastique pollution
©Jag_cz/iStock

Le plastique à usage unique, une grande source de pollution

Le plastique contribue activement au changement climatique. Bien qu’il ait été vanté à ses débuts, nous nous sommes très vite rendu compte de ses dangers. Nous utilisons le plastique sans modération, si bien qu’on le retrouve en quantité faramineuse dans nos poubelles. Le plastique est partout : il emballe la plupart des aliments pour les transporter, mais aussi pour fabriquer des objets comme des pailles, des gobelets, ou encore des assiettes… D’après un rapport de l’ONU, depuis 1950, on aurait produit plus de  9 milliards de tonnes de plastique. Cette surproduction représente un danger pour l’homme, mais aussi et surtout pour la faune et la flore. En effet, le plastique a un impact direct sur nos océans, nos littoraux et nos animaux. Ne baissons pas la garde malgré la crise sanitaire !

Le plastique ne se recycle que très peu

Le plastique se recycle peu, du moins très difficilement, et qu’une seule fois. De plus, celui-ci se désintègre en très fines particules que l’on retrouve ensuite dans le poisson ou dans des aliments que l’on consomme. En plus de tuer et de blesser régulièrement de nombreuses espèces animales, le plastique est un danger réel pour l’homme.

Usons de notre bon sens pour éviter de prendre des risques sans pour autant abuser des articles en plastique

Dans le cadre de la crise liée au coronavirus, usons de notre bon sens ! Utilisons du savon pour se désinfecter les mains plutôt que des gants en plastique qui ne règlent d’ailleurs pas la solution (il suffit de se toucher une partie du visage involontairement et leur utilité s’annule). S’ils respectent la législation, les masques en tissu lavables sont tout aussi efficaces que leurs homologues en plastique. Mettons en place les gestes barrière et prenons toutes nos précautions lors de déplacements pour ne pas augmenter les risques de contamination, tout en préservant la planète !

plage déchet masque coronavirus plastique usage unique
©tataks/iStock

La crise liée au coronavirus ne doit pas nous faire faire chemin arrière : non, le plastique n’est pas essentiel à notre survie !

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Rédigé par Inès, experte éthologie

Justifiant d'un diplôme en écologie politique, gouvernance des risques et protection de l'environnement, je suis passionnée par la nature et les animaux depuis toujours. Je pratique d'ailleurs l'équitation éthologique, étudiant ainsi l'animal dans son ensemble, à commencer par son environnement naturel. Le zéro déchet et la protection des animaux sont au coeur de mes préoccupations, raisons pour lesquelles je suis très vite devenue végétalienne.

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