Le véganisme se démocratise, aussi bien dans les restaurants que dans les boutiques de cosmétiques ou de vêtements. Et c’est pour la bonne cause : en plus de générer de la souffrance inutile, les produits d’origine animale polluent et peuvent parfois mettre la santé en danger. Alors, faut-il devenir vegan pour sauver la planète ?
Devenir vegan ou adopter un régime végétalien présente de nombreux avantages sur la santé, la planète et le bien-être animal. Mais ce mode de vie suffira-t-il à sauver le monde ? Il semblerait en tout cas, études à l’appui, que l’empreinte carbone d’un végétalien serait la plus faible…
En quoi consiste le mode de vie vegan ?
Le mode de vie vegan bannit l’utilisation de produits d’origine animale autant que possible, non seulement dans l’alimentation, mais aussi dans d’autres domaines du quotidien.
Les personnes respectant un régime végétalien ne consomment donc aucun produit animal (viande, poisson, produits laitiers, œufs, miel, etc.) ni dérivé (gélatine). En termes d’habitudes vestimentaires, il en va de même : le vegan exclut les vêtements et accessoires en cuir, la fourrure, la laine, la soie et autres textiles d’origine animale. Idem pour les cosmétiques.
Un mode de vie motivé par des préoccupations éthiques
Le mode de vie vegan est souvent motivé par des préoccupations éthiques. Les vegans rejettent ainsi l’exploitation et la cruauté envers les animaux, quelle que soit leur espèce. D’autres personnes adoptent une alimentation végétale pour des raisons environnementales ou sanitaires, le véganisme comptant parmi les régimes les moins polluants et les plus sains, à condition de bénéficier de tous les nutriments recommandés.
Devenir vegan pour réduire son empreinte carbone
Réduction des émissions, économies d’eau et de ressources naturelles, bien-être animal ou préservation de la biodiversité, rien que le fait de manger végétal pourrait aider à réduire drastiquement son empreinte carbone personnelle.
Réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre
L’industrie de l’élevage, en particulier de bétail, est l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre, notamment de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane (CH4). En adoptant un régime végétalien, vous réduisez ainsi vos émissions, et par extension, atténuez le changement climatique.
Utilisation plus efficace des ressources
L’élevage intensif nécessite d’importantes quantités d’eau, d’espace, de nourriture et d’énergie. En réduisant votre consommation de produits d’origine animale, vous contribuez ainsi à une utilisation plus efficace des ressources. À titre d’exemple, la production de viande ou de lait demande beaucoup plus d’eau que la culture de légumes, de céréales et de légumineuses.
Préservation de la biodiversité
La conversion de grands espaces en terres agricoles pour les besoins de l’élevage a entraîné un phénomène de déforestation à échelle mondiale, une perte d’habitats naturels et de biodiversité. En réduisant la demande de denrées (mais aussi de produits) d’origine animale, vous contribuez à la préservation des écosystèmes.
Diminution de la pollution de l’eau
Les excréments des animaux d’élevage et les produits chimiques agricoles associés contribuent activement à la pollution de l’eau. En optant pour un régime végétalien ou un mode de vie vegan, vous contribuez ainsi à préserver les cours d’eau au quotidien.
Réduction des déchets
L’industrie de la viande ou du poisson génère d’énormes quantités de déchets. En bannissant les produits d’origine animale, vous contribuez ainsi à réduire la production de déchets et la nécessité de les éliminer.
Incitation aux pratiques agricoles durables
En choisissant des aliments et des produits d’origine végétale, vous soutenez aussi les agriculteurs aux pratiques plus durables et respectueuses de l’environnement.
Sensibilisation
En devenant vegan, vous sensibilisez aussi vos proches aux questions environnementales et encouragez ainsi le changement. L’effet colibri n’est pas une utopie !
Devenir vegan peut-il suffire à sauver la planète ?
Bien sûr, l’impact environnemental de l’alimentation végane dépend de nombreux facteurs, dont les choix alimentaires personnels et les comportements individuels. Si vous êtes vegan et que vous prenez l’avion plusieurs fois par an, votre empreinte carbone n’est pas prête de baisser. Idem si vous achetez des produits traités venant de loin.
Mais avec ses 0,7 kilos de CO2 pour 1000 calories consommées, force est de constater que le régime végétalien est celui qui présente le plus faible impact sur le climat. Alors, on s’y met ?