La gestion des déchets plastiques est une problématique que seul le mode de vie zéro déchet peut résoudre sur le long terme ! En attendant son abolition, les chercheurs butent sur une solution. Récemment, une équipe de scientifiques aurait découvert une enzyme capable de dégrader du plastique en quelques heures.
Le plastique compte parmi les fléaux des temps modernes. Quand son utilisation est de courte durée, sa dégradation s’avère extrêmement longue. En plus de cela, le plastique est très mal revalorisé : pas plus de 10% aurait été recyclé depuis sa création. Qu’advient-il donc de ces détritus par millier ? Tantôt incinérés ou accumulés dans des décharges, les déchets plastiques finissent inévitablement dans la nature et dans les océans, menaçant sérieusement les écosystèmes végétaux, animaux, mais aussi humains.
Chaque année, jusqu’à 13 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les océans.
Face à ce triste constat, les chercheurs s’activent pour résoudre cette problématique. Récemment, plusieurs scientifiques auraient trouvé le moyen de dégrader des molécules de plastique en quelques heures, via une enzyme intelligente. Retour sur cette nouvelle qu’on ne sait pas encore comment accueillir.
Une enzyme capable de dégrader du plastique en 24 heures
Face aux enjeux de la pollution plastique, les recherches scientifiques ayant pour objectif de dégrader la matière issue de l’industrie pétrochimique se multiplient. Certaines expériences ont tenté par le passé de détruire le PET (Polyéthylène Téréphtalate) non recyclé au moyen d’une enzyme naturelle renommée PETase. Cette solution, toute somme peu effective, ne pouvait toutefois s’appliquer à grande échelle.
C’est alors qu’une nouvelle étude sur le sujet a découvert, via une intelligence artificielle, une manière de détruire les molécules de plastique plus rapidement et à moindre coût, consistant à faire muter la précédente enzyme.
Cette nouvelle composante, appelée FAST-PETase, a ainsi pu dégrader du PET en moins de 24 heures. L’enzyme nouvelle génération serait également capable de recycler le plastique existant via la (re)polymérisation, de manière plus économique que le système de recyclage classique.
Une solution de recyclage durable ?
Certains trouveraient l’avancée scientifique formidable, quand d’autres auraient raison d’être plus sceptiques. Car, quand bien même le plastique serait éliminé plus vite, sa production reste très polluante et demande de puiser dans les ressources de la terre qui s’amenuisent de jour en jour…
Autre dérive possible : inciter à consommer toujours plus de plastique à usage unique, et mobiliser davantage de ressources naturelles pour le créer. Tout le mirage du recyclage selon Flore Berlingen*…
Le recyclage permet de ne pas remettre en question le jetable et les intérêts économiques liés.
Fabriquer du plastique n’est pas durable
La production de plastique est polluante, c’est un fait. Pour le fabriquer, il est nécessaire d’extraire du pétrole et de le raffiner pour obtenir le fameux naphta, substance hybride à mi-chemin entre l’essence et le kérosène.
Non durables, ces hydrocarbures mettent qui plus est au moins quatre siècles à se dégrader dans la nature, contaminant l’ensemble de la chaîne alimentaire…
*Directrice de Zero Waste France.
Et vous, aviez-vous déjà entendu parler de cette enzyme capable de dégrader du plastique en quelques heures ? Partagez-nous votre avis en commentaire !