Être auto-suffisant(e), réalité ou utopie ? Vivre en complète autonomie n’est certes pas donné à tout le monde, mais certaines étapes de l’autosuffisance peuvent facilement être mises en place au quotidien par le commun des mortels. Oui, même sans l’instinct de survie de Mike Horn. La prochaine pandémie ne vous fera plus peur.
Avec les conditions sanitaires engendrées par le coronavirus (Covid-19) et le confinement associé, les inquiétudes des habitants quant à leur état de santé ne se limitent pas à la maladie. Nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité sont au centre de leurs préoccupations. Alors, l’autosuffisance en électricité, en nourriture, en eau potable et en chauffage est-elle possible ? Pour vivre heureux, vivons autonomes ! Voici quelques pistes pour commencer à vous détacher de votre dépendance sociétaire.
En France, de plus en plus de familles ou de célibataires ont choisi de vivre en autonomie
La dizaine d’habitants de Moisdon-la-Rivière, un petit village de Loire-Atlantique, n’a pas attendu la pandémie pour vivre en parfaite autonomie ! Depuis plusieurs années, ces familles proches de la nature vivent en autosuffisance grâce à leurs connaissances de l’environnement qui les entoure et des ressources naturelles. Alimentation en électricité via des énergies renouvelables indépendantes, savants systèmes de récupération d’eau, potager partagé et autres installations vertes… les résidents de cet éco-hameau ont l’avantage de ne rien manquer. Et de ne payer aucune facture de gaz ou d’électricité !
Emma Orbach, elle, a décidé de quitter sa brillante (mais éreintante) situation pour vivre en autarcie totale. Depuis plus de 15 ans, la sexagénaire habite une petite hutte qu’elle a construit elle-même, et vit en parfaite harmonie avec la nature, ses poules, ses chèvres et ses chevaux.
Sur le même schéma (à peu de choses près), c’est en Ariège, sur deux hectares de forêt que Nicolas vit en complète autonomie dans sa yourte à flanc de montagne. Ou presque. Car le jeune homme n’a pas pour autant refusé le progrès : il est autoentrepreneur en informatique et a choisi de conserver son accès au wifi ! Sans prôner l’autarcie ascétique, il est pour une certaine indépendance sociale.
Les exemples de vies autonomes réussies ne manquent pas. Alors, quand on n’est pas aussi avancé(e) en la matière, on peut simplement commencer à essayer de ne plus manquer de rien en cas de coup dur. Voici quelques astuces pour se lancer dans l’auto-suffisance à son rythme. Piochez parmi les idées que vous pensez réalisables à votre niveau !
Vivre en autonomie totale, c’est possible ! 7 étapes pour s’y mettre en douceur
Pour se lancer, encore faut-il un peu bûcher sur le sujet ! Vivre en harmonie totale avec la nature ne se fait pas du jour au lendemain, et il est essentiel de bien se renseigner et d’en appréhender les enjeux et réalités. Et surtout, de connaître son environnement sur le bout des doigts !
1/ Renseignez-vous, et surtout, cultivez-vous
On ne se lance pas dans une maison autosuffisante ou un potager partagé comme ça. Lisez des ouvrages spécialisés, visionnez des documentaires, recueillez des témoignages et/ou allez à la rencontre de ceux qui ont déjà franchi le pas : en bref, cultivez-vous sur le sujet avant de vous lancer. Ce serait dommage de finir à l’hôpital pour une intoxication alimentaire dûe à une petite erreur de jardinage…
2/ Générez votre propre électricité
L’autonomie énergétique n’est pas inaccessible quand on est bien équipé(e). Idéalement, elle commence quand on construit une maison neuve… Pour le cas d’une habitation déjà existante, le recours aux panneaux solaires et autres méthodes d’alimentation écologiques et renouvelables sont de plus en plus accessibles (aides de l’état à l’appui). De quoi être autosuffisant en électricité, mais aussi en eau chaude (chauffe-eau solaire), voire en carburant si vous possédez une voiture électrique.
Côté cuisine, des alternatives écologiques aux appareils électriques existent, comme les fours solaires, par exemple. L’hiver, vous pouvez vous chauffer au poêle à bois ou à granulés, et tenter de vous passer de réfrigérateur. À l’extérieur à cette époque de l’année, les denrées fraîches peuvent en effet très bien se conserver. À moins de résider en département d’outre-mer et/ou d’être un carnivore aux crocs acérés… Tout est une question de changement d’habitudes !
3/ Apprenez à réaliser un potager
Produire et récolter sa propre nourriture, une des actions essentielles à mettre en place pour être complètement autonome. Arbres fruitiers, ruches ou poulailler, quand on a un jardin assez grand pour accueillir tout ce beau monde (et du temps à leur consacrer), il n’y a pas à hésiter. Si vous avez un grand terrain, vous pourrez même y héberger une ou deux chèvres, qui remplaceront au passage votre tondeuse à gazon à merveille (en plus de produire du lait) ! Certains fruits et légumes sont plus faciles à cultiver que d’autres : les tomates, la laitue, les carottes, les courges, les fraises et les framboises sont très faciles à faire pousser, même dans une jardinière d’appartement ! De quoi commencer en douceur.
4/ Sevrez-vous des produits à usage unique et fabriquez vos produits d’hygiène, de beauté et de nettoyage vous-même
Le zéro déchet vous a déjà mis sur la voie, poursuivez en ce sens ! Les produits à usage unique ou ceux qui doivent se racheter régulièrement (dentifrice, shampoing, maquillage, papier toilette ou protections hygiéniques…) nous font devenir dépendants des industriels. Fabriquez vos produits de première nécessité vous-même : ce ne sont pas les recettes maison qui manquent sur le web (à commencer par celles de notre magazine) ! En cuisine, comme à la salle de bain ou au jardin, c’est pareil.
5/ Récupérez l’eau de pluie
Une première possibilité est de mettre en place des cuves (en pierre ou en béton) dans votre jardin ou sur votre terrasse, afin de récupérer l’eau de pluie. Vous pourrez ainsi vous en resservir pour l’arrosage de votre potager, vos besoins de lessive ou de ménage, voire pour votre propre consommation (moyennant un système de filtrage). Un bon moyen de ne pas manquer d’hydratation en cas de coupure d’eau ! Certains ont déjà misé sur des stations de phytoépuration, qui permettent de traiter l’eau par l’action des plantes. Vous pouvez aussi installer des filtres sur vos douches et robinets pour ralentir le débit et économiser.
6/ Réfléchissez à la douchette ou aux toilettes sèches
Ah, le papier WC, cet essentiel des toilettes dont on peut difficilement se passer… Ce n’est pas la ruée vers les rouleaux double épaisseur en vue du confinement annoncé qui va attester du contraire ! Avez-vous pourtant envisagé la douchette, ce système de nettoyage intime japonais qui laisse notre derrière frais et dispo ? Ou plus engagé encore, les toilettes sèches, sans eau ni mauvaises odeurs ? Vous pourriez bien réaliser de sacrées économies, qui plus est.
7/ Osez l’éco-habitat si vous envisagez de construire neuf
Pour édifier votre habitat écologique, le terrain le plus propice est sans surprise celui qui se trouvera à proximité des ressources naturelles essentielles. La forêt, la campagne ou encore la montagne sauront satisfaire vos envies d’autonomie. À condition de choisir votre propriété relativement grande, si vous souhaitez accueillir un potager, un poulailler, voire quelques animaux supplémentaires.
Pour le choix des matériaux, on recommande souvent d’utiliser ce qui se trouve à proximité. Murs en bois, mais aussi pierre ou même en terre (un matériau solide, à condition de contenir un certain pourcentage d’argile), les alternatives ne manquent pas. Pour le toit, les options sont tout aussi variées : tôle, bois ou encore toiture végétale pour aller au bout de vos convictions ! Mais attention, ne vous lancez pas dans la construction de votre maison seul(e), sans l’avis d’un professionnel ou de personnes expérimentées dans le domaine.
La vie en autonomie partielle ou complète n’est pas si inaccessible !
Bonjour j’ai une maison á vendre qui serait parfaite pour des survivalists ou autonomistes elle est Isolée des routes, en pierre avec grange, puit, terrain, des travaux de gros oeuvre ont été faits et en prime chose rare la fibre. À la base je l’avais acheté pour vivre en autonomie mais je suis âgée et à présent toute seule c’est pour cela que j’aimerais la vendre à des personnes ayant le même rêve.
Bonjour Fabienne,
Dans ce projet avec deux amis, peut être que votre maison peut nous intéresser… Dans quelle région se situe elle et quel est son prix ??
Georges
alamigio@gmail.com
Je pense qu’il y a un avenir moi je suis autonome en électricité et eau j envisage plus a l’avenir en alimentation le chauffage est au bois