Faites-vous partie de ces parents qui conservent leurs jouets d’antan dans un coin de leur grenier pour ensuite les léguer à leurs enfants ? Ou comptez-vous plutôt parmi ceux qui n’aiment pas s’encombrer et préfèrent donner (ou revendre) leurs objets inutilisés ? Quel que soit votre profil, voici quelques raisons de ne pas acheter de jouets en plastique à ses enfants, cousins, neveux ou nièces à Noël.
Une étude anglaise portant sur la réutilisation des jouets en plastique a fait sensation il y a quelques années déjà. Publiée dans le magazine Environmental Science & Technology, cette étude conclut que les anciens jouets en plastique, tout comme les nouveaux, présentent de sérieux risques sanitaires pour les enfants. On ajoute aussi des risques pour la planète, évidemment…
Les jouets en plastique, un risque sanitaire qui ne date pas d’hier
L’enquête a porté sur 26 types de jouets courants dans la plupart des foyers. Pour réaliser ce travail minutieux, les chercheurs ont mené des analyses par fluorescence sur des jouets tels que des trains, voitures ou personnages en plastique.
D’après les résultats de la recherche, ces jouets, qu’ils soient neufs ou anciens, contiendraient des substances chimiques présentant des risques pour les enfants, même en faible quantité. Chrome, plomb, phtalates, baryum ou antimoine, on n’aurait jamais pu imaginer la présence d’autant de composants toxiques dans de simples jouets d’enfant !
Des jouets non homologués
Parmi l’échantillon de jouets étudiés, une dizaine d’entre eux ne respectaient pas les directives européennes de sécurité sanitaire en vigueur. Andrew Turner, l’un des chercheurs, confirme les faits sur les jouets d’occasion :
Le plus gros échec provient des briques Lego des années 70/80. À l’époque, les jouets n’étaient pas testés, et nous continuons à les utiliser.
Les jouets de couleur noire, jaune ou rouge, plus toxiques que les autres
L’étude a également révélé que la couleur de certains jouets en plastique pouvait élever son degré de toxicité. Ainsi, les jouets jaunes, noirs ou rouges présenteraient plus de risques que les autres.
Le principal danger pour l’enfant : l’absorption de microparticules par la bouche
Le principal danger des jouets en plastique, même d’occasion, est le fait que l’enfant les porte à la bouche. Ce qui est, sans surprise, inévitable… Pour les jouets neufs, le bilan carbone s’alourdit : ces objets sortis d’usine dégagent des vapeurs toxiques, qui n’ont pas le temps de s’évaporer lors de la fabrication, contrairement aux jouets d’occasion.
Et côté environnement ?
Certes, le jouet en plastique d’occasion présente moins d’impact sur la planète que le jouet en plastique flambant neuf. Cela dit, ce type de cadeau reste empoisonné pour l’enfant, et difficile à recycler pour préserver l’environnement.
Comme vous le savez, le plastique est une matière première dérivée du pétrole, et non renouvelable. Privilégiez les jouets d’occasion en bois, en acier ou les textiles durables (coton bio, lin, chanvre, etc.) si vous souhaitez gâter vos enfants de manière saine et écologique à Noël.
De plus, les jouets d’aujourd’hui sont généralement fabriqués dans des pays lointains, en Asie notamment, explosant d’autant plus le bilan carbone des fêtes… Et, qu’on se le dise, les jouets en plastique ne sont pas recyclables : ceux-ci finissent le plus souvent incinérés ou en décharge.
Et vous, saviez-vous que même les jouets d’occasion en plastique pouvaient présenter un risque pour les enfants ? Avez-vous déjà acheté un jouet en plastique reconditionné ? Partagez-nous votre avis en commentaire !