Les preuves scientifiques sont là : le dérèglement climatique est une menace pour la planète et l’ensemble de ses habitants. Le nouveau rapport du GIEC est sans appel : il n’est pas trop tard, mais il va falloir opérer à des changements drastiques pour réparer les dégâts et prétendre à un avenir durable. Une synthèse déterminante pour la prochaine COP27.
Qu’est-ce que le GIEC ?
Créé en 1988, le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) est une association de pays chargée de faire la synthèse des connaissances scientifiques sur le changement climatique. Ce groupe international se constitue de centaines de chercheurs à travers le monde. Les rapports du GIEC évaluent ainsi l’état des connaissances sur le climat, ses causes et impacts de manière objective.
Le groupe de travail recherche également des pistes pour limiter le réchauffement climatique. La synthèse des experts du GIEC est validée par tous les pays. Pour plus d’informations au sujet du GIEC, vous pouvez consulter ce site.
Synthèse des premiers rapports
Le dernier rapport du GIEC en 2021 date du mois d’août. Voici ses conclusions :
- L’activité humaine réchauffe la terre, l’océan et l’atmosphère de façon rapide et généralisée.
- Cette ampleur de dérèglement n’a pas été observée depuis des siècles.
- Le réchauffement se poursuivra au moins jusqu’en 2050. Ce que nous pouvons encore éviter si nous réduisons fortement et rapidement les émissions de gaz à effet de serre.
- Conséquences du réchauffement : chaleurs extrêmes, pluies diluviennes, sécheresses, tempêtes tropicales et diminution de la glace en mer arctique.
- Fonte des glaces et élévation du niveau de la mer irréversibles pendant des milliers d’années.
Nouveau rapport du GIEC (2022)
Le dernier rapport du GIEC expose la réalité d’un changement climatique en cours, dont les conséquences sont déjà mesurables sur les hommes et les écosystèmes. Si des solutions existent, une partie de notre écosystème est déjà meurtrie, comme les coraux ou les glaciers. Malgré des données pessimistes, le rapport du GIEC nous pousse à agir. Voici les conclusions résumées :
Risques et impacts
- Même si les efforts d’adaptation ont permis de réduire la vulnérabilité, le changement climatique a entraîné des pertes et des dommages pour les humains et la nature.
- Partout à travers le monde, les humains et les écosystèmes les plus vulnérables sont affectés de manière disproportionnée. L’augmentation des températures a entraîné des effets irréversibles.
Exposition et vulnérabilité
- La fragilité des écosystèmes et des populations varie d’une région à une autre. Notamment en fonction du développement économique et social, de l’utilisation non durable de la terre et des océans, mais aussi selon les inégalités comme les schémas historiques.
- Estimations d’environ 3,5 milliards de personnes vulnérables au dérèglement climatique.
- Forte proportion d’espèces animales et végétales vulnérables au changement climatique.
- Interdépendances entre la vulnérabilité de l’homme et celle des écosystèmes.
- La majorité des modèles de développement ne sont actuellement pas durables et augmentent les risques climatiques.
Risques à court terme
- Un réchauffement supérieur à 1,5°C aura pour effet d’augmenter les risques climatiques pour les écosystèmes et les humains.
- Mesures prises sur le court terme susceptibles de limiter les dommages, mais pas de les éviter.
Risques à long terme
- Selon le réchauffement de la planète, le changement climatique devrait entraîner en 2040 et après, des risques élevés (127 évalués) pour les hommes et les écosystèmes.
- L’ampleur du dérèglement dépendra des mesures d’adaptation et des pertes constatées.
- Impacts de plus en plus complexes et difficiles à gérer.
- Dangers climatiques et non climatiques simultanés (enchaînement des catastrophes naturelles : canicule, puis feux par exemple).
- Si la température de la terre dépasse 1,5°C, de nombreux écosystèmes et populations seront confronté/es à des risques supplémentaires graves.
Solutions et mesures d’adaptation
- Malgré leurs inégalités, des progrès d’adaptation ont été faits pour limiter le réchauffement. Ces initiatives durables permettent de réduire les risques climatiques immédiats à court terme.
- En fonction des régions et des systèmes, il existe des solutions réalisables et efficaces pour limiter la casse. Ces réponses innovantes se doivent d’être adoptées de manière globale.
- Ces adaptations sont possibles lorsque le gouvernement, la société et le secteur privé adoptent un développement inclusif donnant la priorité à la réduction des risques, à l’égalité et à la justice.
- Les processus décisionnels, les actions et financements doivent s’intégrer à tous les niveaux de gouvernance, dans tous les secteurs et délais.
Conclusion
Ce nouveau rapport du GIEC apporte certes son lot de mauvaises nouvelles, mais aussi de pistes d’amélioration encourageantes. Tout n’est pas fini : il ne tient qu’à nous (et aux gouvernements que nous choisissons) de changer nos modes de vie et de consommation de façon à réduire nos émissions. Mais n’attendons pas qu’il soit trop tard, tout délai supplémentaire pourrait suffire à annuler les efforts et l’objectif d’un avenir durable (et vivable).
Et vous, avez-vous lu le dernier rapport du GIEC ? Que pourriez-vous changer dans votre quotidien pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ? Partagez-nous votre avis en commentaire ! Et pour aller plus loin, vous pouvez lire ici le résumé complet du rapport (anglais).
En partage, je vous propose de découvrir ma série de dessins en cours de réalisation : « Vanité », dont le rapport du GIEC est à l’origine : https://1011-art.blogspot.com/p/vanite.html