Pollution, déforestation, réchauffement climatique, travail des enfants… Le tabac fait partie de ces cultures artificielles (dans le sens : non essentielles) qui achèvent de détruire la planète. Arrêter de fumer, c’est aussi préserver les ressources naturelles et améliorer le bien-être des populations.
Les méfaits du tabac sur la santé, on les connaît. En revanche, on ne sait pas toujours à quel point la planète est abîmée par la consommation régulière de cigarettes. Car fumer ne met pas qu’en danger ses poumons… La faune et la flore tout entière est atteinte par ce fléau. Voici quelques excellentes raisons d’arrêter la cigarette pour de bon.
Chaque année, 200 000 hectares de forêts sont abattus pour les besoins de la culture de tabac
Le tabac nuit à la santé des forêts, c’est un fait. Selon le CNCT (Comité National contre le Tabagisme), la culture de tabac serait responsable de 5% de la déforestation mondiale. Ainsi, il faudrait abattre un arbre pour produire 300 cigarettes environ. À titre d’exemple, au Malawi, où la culture du tabac est très présente, 14% de la surface forestière aurait été perdue en l’espace de 15 ans. En Ouganda, pays ayant longtemps pratiqué une culture intensive du tabac, l’érosion des sols est aujourd’hui irréversible.
L’impact de cette déforestation est alarmante : de nombreux écosystèmes disparaissent ou se voient bouleversés à jamais, la nourriture se raréfie du fait de la pauvreté des terres détériorées par la culture tabatière, l’accès à l’eau potable diminue… La cigarette peut aussi contribuer à la déforestation indirectement avec les feux de forêt lancés par des fumeurs inconscients… Autant de problématiques sociales qui pourraient pourtant être facilement évitées en arrêtant tout simplement de fumer !
Pollution de l’air, de l’eau et des sols
Le cycle de vie du tabac est très polluant. Sa culture impose d’abord d’avoir recours aux pesticides et aux fertilisants (la cigarette bio, très peu démocratisée, ne suffit pas à faire baisser l’empreinte carbone du tabac). Une fois transformé en cigarette, le tabac dégage des substances toxiques dans l’atmosphère, perturbant le bon équilibre de la faune et de la flore.
Que dire des mégots jetés sans culpabilité au détour d’une rue ? Ceux-ci se retrouvent dilués dans les sols et les cours d’eau, contribuant à la fois à la pollution terrestre et marine. Les composants de la cigarette empoisonnent ainsi les ressources naturelles et mettent en danger les espèces animales et végétales. Certains engrais phosphatés contiennent même des matières radioactives qui augmentent les niveaux radioactifs dans le sol.
La consommation de cigarettes génère 680 000 de tonnes de déchets chaque année
Pour donner quelques chiffres, chaque année, plus de 4,5 milliards de mégots se retrouvent dispersés aux quatre coins du globe. Les mégots de cigarettes représenteraient d’ailleurs plus de 35% des déchets récoltés lors des campagnes de nettoyage. De quoi détrôner le plastique (cela dit, les mégots en contiennent eux aussi*) !
Le séchage des feuilles de tabac contribue au réchauffement
Lors du traitement du tabac, l’opération de séchage des feuilles libère des gaz polluants qui contribuent au réchauffement. Ce traitement chimique figurerait même parmi les pratiques agricoles les plus dévastatrices pour la planète. À l’inverse de nombreuses cultures vivrières, la culture du tabac ne permet aucune réhabilitation des sols et de la biomasse, ni même de recyclage.
Les gaz à effet de serre, augmentés par la culture du tabac
La déforestation serait la deuxième source mondiale de rejet de CO2 (20% environ), après la combustion fossile. Ajoutons à cela le traitement du tabac, et nous nous approchons des 5% de la production mondiale de gaz à effet de serre…
Le tabac demande énormément d’eau
La production et la culture de tabac demandent près de 22 000 milliards de litres d’eau par an. C’est aussi plus de 3,5 litres d’eau pour produire une seule cigarette ! Ainsi, un fumeur consommant un paquet de cigarettes par jour pendant 50 ans utilisera plus de 1,350 millions de litres d’eau, soit la quantité moyenne utilisée par un Français pendant 25 ans pour sa consommation personnelle. Selon l’Imperial College de Londres, l’industrie du tabac compte parmi les secteurs d’activité qui mobilisent le plus de ressources naturelles.
Le travail des enfants dans les exploitations de tabac
Les enfants représentent une part importante de la main-d’oeuvre d’une exploitation tabatière. En plus de s’exposer aux pesticides à longueur de journée, ceux-ci sont particulièrement vulnérables à la nicotine s’échappant des feuilles humides. Cette exposition peut souvent faire apparaître les symptômes de ce qu’on appelle la « maladie du tabac vert », tout aussi courante chez les cultivateurs. Ces jeunes travailleurs peuvent ainsi absorber jusqu’à 54 mg de nicotine par jour, impliquant de graves problèmes de santé.
Le tabac vient de loin
Jusqu’à nouvel ordre, le tabac ne pousse pas sous nos latitudes. Les premiers pays producteurs de tabac sont la Chine, les États-Unis, l’Inde et le Brésil. L’empreinte carbone de la cigarette n’est donc pas négligeable pour nous européens…
Du plastique dans les mégots et les emballages
À ce jour, il n’existe pas de tabac en vrac ! Et cela n’a rien d’étonnant… Comment accepter un produit aussi polluant dans les silos de son magasin bio ? Le film transparent entourant le paquet de cigarettes n’est pas le seul à contenir du plastique : *les mégots se composent d’acétate de cellulose, une forme de plastique très nocif pour les océans puisqu’il se décompose très lentement.
Et vous, connaissiez-vous l’impact du tabac sur l’environnement ? Êtes-vous vous-même fumeur ou fumeuse ? Partagez-nous votre expérience en commentaire ! Et pour arrêter la cigarette pour de bon, découvrez ces 4 astuces simples pour arrêter de fumer. Dame Nature vous remerciera.