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Qu’est-ce que la permaculture et en quoi est-elle plus durable ?

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©LoSab/iStock

La permaculture est définitivement dans l’air du temps. Mais bien souvent, on la confond avec l’agriculture biologique ou la biodynamie, et on ne sait pas toujours sur quoi elle se base. Car la permaculture, c’est aussi un état d’esprit, une philosophie !

Si on entend souvent le terme « permaculture« , on en connaît moins la définition exacte. Ce mot d’origine anglophone (contraction de permanent et de culture) sous-entend une agriculture durable fondée sur l’observation et le respect des écosystèmes et de leurs cycles naturels. Retour sur le concept.

La permaculture, une agriculture plus respectueuse de l’environnement et de l’humain

On devrait la permaculture à Bill Mollison et David Holmgren, biologistes australiens qui ont développé le concept au milieu des années 1970. Pour eux, ce type d’agriculture s’envisage à la fois comme une science et comme un art de concevoir des écosystèmes régénératifs par biomimétisme.

La permaculture possède ainsi une dimension écologique, mais aussi éthique, désignant le fait de cultiver la terre sans nuire à la nature ou aux humains. Une véritable philosophie, en somme.

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@PHÚC LONG/Unsplash

Une agriculture basée sur l’observation

Écologique, éthique, durable et économiquement viable, la permaculture est une pratique avant tout basée sur l’observation. Ainsi, les écosystèmes naturels, mais aussi les découvertes scientifiques ou le savoir des sociétés traditionnelles sont au coeur de cette méthode de culture plus respectueuse de la planète et d’autrui. L’objectif ? Tendre vers une société moins dépendante de l’industrie agroalimentaire (et allant donc à l’encontre de la mondialisation).

La permaculture s’envisage aussi comme une agriculture « personnalisée », empreinte de diversité, dans le sens où chaque région a des besoins différents. Comme le disait si bien Pons Augustin Alletz quelques siècles plus tôt :

C’est une chimère que prétendre donner une méthode d’agriculture générale. Il en faudrait une différente pour chaque province, chacune ne devant travailler à perfectionner que ce qu’elle possède, et ne faire d’essais que sur les productions analogues à son terroir.

L’éthique de la permaculture

La permaculture se fonde sur l’éthique suivante :

  • Prendre soin de la nature, de l’eau, de l’air, de la terre et des forêts
  • Respecter l’humain et les générations futures
  • Partager équitablement les ressources (et le surplus s’il y en a)
  • Limiter la consommation pour éviter la surconsommation.

Selon Mollison et Holmgren, la permaculture repose sur les principes suivants :

  • Observation des écosystèmes naturels comme directeurs universels
  • Recherche de diversité
  • Recours aux ressources et énergies renouvelables (envisager les déchets comme des ressources)
  • Stockage de l’énergie
  • Application de l’autorégulation
  • Envisager les problèmes comme des solutions
  • Valorisation des bordures
  • Respect de la Terre (remplacement des biocides par des alternatives naturelles)
  • Respect de l’Homme
  • Produits cultivés issus de l’agriculture biologique
  • Prise de responsabilités.

La permaculture est donc un moyen d’appréhender un écosystème dans sa globalité, d’observer les interactions en cherchant à y intégrer les activités humaines dans le respect de la planète.

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©LoSab/iStock

La permaculture ne se résume pas à l’agriculture

Si l’objectif de la permaculture est de créer une société plus respectueuse de la nature et des humains, elle s’applique aussi à tous les champs d’activité de l’Homme. Habitat, énergie, interactions avec le vivant, manière d’exploiter la terre, mais aussi l’air ou la mer… Toutes ces activités doivent être en harmonie avec les écosystèmes endémiques.

Agriculture biologique et permaculture, quelles différences ?

La permaculture n’est donc pas un système agricole à proprement parler : elle a pour vocation de créer des installations humaines durables et résilientes en intégrant les bonnes pratiques de l’agriculture biologique, les énergies renouvelables ou l’éco-construction.

Et vous, connaissiez-vous la permaculture ? Partagez-nous votre expérience zéro déchet en commentaire !

Rédigé par Margaux Blanc, experte zéro déchet

Bretonne de cœur et de sang, je suis particulièrement sensible à l'environnement, partageant mon temps entre la montagne et l'océan. Des paysages de toute beauté qui forcent au respect. Depuis 2016, j'ai adopté un mode de vie (presque) zéro déchet, pour le plus grand plaisir de mon porte-monnaie ! En espérant que mes recettes et tutoriels éthiques, écologiques et économiques vous permettent de réduire vos déchets du quotidien, tout en vous évitant les dépenses inutiles.

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