Julie
Le parfum boisé d’une planche à découper s’efface vite sous les odeurs persistantes d’ail, d’oignon ou de fromage… Et même le lavage à grande eau ne vient pas toujours à bout de ces relents tenaces. À l’automne, alors que la cuisine bat son plein entre potées, soupes et tartes maison, difficile de se passer de sa planche en bois préférée. Mais comment faire pour qu’elle ne s’imprègne plus de ces effluves désagréables, ni ne devienne un nid à bactéries inutiles ? Un geste simple, naturel et rapide suffit souvent à métamorphoser cet indispensable du quotidien. Oublier les produits chimiques, c’est aussi protéger la planète, sa santé… et le goût authentique de chaque plat cuisiné à la maison.
Pourquoi la planche à découper en bois garde-t-elle de mauvaises odeurs ?
Si la planche en bois reste une alliée incontournable pour découper fruits, légumes ou viandes, elle peut rapidement devenir source d’odeurs tenaces. Le bois, naturellement poreux, absorbe les sucs et les liquides libérés lors de la découpe. Citrouille fraîche, poisson, herbes puissantes ou fromages d’automne : rien ne lui échappe. Un simple rinçage à l’eau chaude enlève les résidus visibles mais ne neutralise ni les bactéries, ni les effluves incrustés en profondeur. L’humidité retenue par le bois favorise aussi la prolifération de micro-organismes, aggravant la situation. Parfois, ce sont des gestes du quotidien, comme laisser sécher la planche à la verticale ou négliger le séchage rapide, qui intensifient ces désagréments discrets mais persistants. Avec l’arrivée des plats mijotés et des préparations saisonnières à la fin octobre, impossible de faire l’impasse sur une planche impeccable et saine.
Un allié du quotidien : le duo sel et citron pour une action express
Rien de plus efficace que ce geste ancestral, transmis de génération en génération dans les cuisines françaises, pour redonner éclat et fraîcheur à une planche en bois. Il suffit de saupoudrer la surface (bien sèche) de gros sel, puis de frotter l’ensemble avec un demi-citron, pulpe vers le bois. L’acidité naturelle du citron neutralise les bactéries, tandis que le sel absorbe l’humidité et décolle les particules incrustées. L’opération ne prend que quelques minutes mais le résultat est immédiat : neutralisation des odeurs et décontamination sans effort ni additif industriel. Pour une efficacité maximale après l’usage d’ingrédients odorants comme l’ail ou le poisson, ce geste peut s’effectuer une à deux fois par semaine, avant un rinçage à l’eau chaude et un séchage minutieux. La disparition des relents est souvent bluffante dès la première utilisation.
Des solutions complémentaires : bicarbonate de soude et vinaigre blanc à la rescousse
Pour les odeurs plus incrustées ou après un usage intensif, d’autres alliés naturels font merveille. Le bicarbonate de soude, en particulier, s’utilise en pâte : il suffit de mélanger une cuillère à soupe de poudre avec quelques gouttes d’eau pour obtenir une consistance facile à étaler. Appliquée sur la planche puis frottée avec une éponge douce, la pâte absorbe les arômes, désincruste en douceur et neutralise l’acidité. Autre option efficace, le vinaigre blanc pur : simplement imbiber un chiffon propre et passer toute la surface, puis rincer à l’eau claire. Ces méthodes ont pour avantage de désinfecter la planche, de dissoudre les graisses résiduelles et surtout de ne laisser aucune odeur parasite ou trace de produits nocifs. Écologiques, économiques et simples à employer au quotidien, ces remèdes respectent le bois et prolongent la durée de vie des planches artisanales ou traditionnelles de nos cuisines.
Entretenir et protéger sa planche : les réflexes à adopter pour garder un bois sain
Les gestes préventifs font toute la différence lorsque l’on tient à sa planche en bois, à la fois pour la longévité de l’ustensile et pour l’hygiène alimentaire. Dès la fin de la découpe, un rinçage immédiat sous l’eau chaude suivi d’un séchage à l’aide d’un torchon propre empêche les odeurs d’adhérer. Il est essentiel de toujours ranger la planche à la verticale pour éviter la stagnation de l’humidité et le développement de moisissures. Régulièrement, appliquer un peu d’huile alimentaire (colza, tournesol ou lin) nourrit le bois et le rend moins poreux. Enfin, alterner l’utilisation de plusieurs planches selon les aliments permet d’éviter les transferts d’odeur, notamment entre viande crue, poisson et légumes frais. À la veille de l’hiver, période où l’on redécouvre le plaisir de cuisiner en famille, ce sont ces petites attentions régulières qui garantissent une cuisine accueillante, saine, et résolument naturelle.
Avec ces gestes simples et naturels, il devient aisé de profiter pleinement de sa planche à découper en bois, sans crainte pour l’hygiène ou le parfum des préparations. Adopter le duo sel-citron ou miser sur le bicarbonate et le vinaigre permet de conjuguer authenticité et efficacité sans perte de temps ni surcoût. La planche en bois redevient ainsi l’atout phare des recettes automnales et familiales pour une cuisine plus saine et naturelle.
