Picard, Auchan, Carrefour, Danone… En matière de réduction plastique, ces grandes enseignes françaises sont loin d’être de bonnes élèves. Et pour cause, ces grands groupes viennent d’être mis en demeure par trois ONG. Une première, et un rappel à l’ordre nécessaire.
Le plastique est un véritable fléau pour tout habitant de la Terre et des mers. Impossible à recycler dans sa totalité, la matière issue de l’industrie pétrochimique est à choisir en tout dernier recours. Le 28 septembre dernier, neuf grands groupes français ont été mis en demeure par trois ONG, priés de réduire leur pollution plastique au plus vite.
Le plastique, une matière très peu recyclée (contrairement à ce qu’on veut bien nous laisser penser)
La pollution plastique ne cesse de faire rage. Depuis l’année de son utilisation officielle, en 1950, seuls 9% de la matière issue de l’industrie pétrochimique a réellement été recyclé. Le reste finissant tristement ses jours dans l’air (incinération), dans les sols (en décharge) ou dans l’eau (mers, océans et cours d’eau). Vous l’aurez compris, le fameux recyclage du plastique est un mirage.
Ces grands groupes français qui se font rappeler à l’ordre
Chaînes de supermarchés, fast-foods, magasins de surgelés… Autant d’enseignes qui se sont fait rappeler à l’ordre, sommées de mieux faire en termes de réduction des déchets plastiques par un groupement d’ONG dont Surfrider Europe et Zero Waste France. Inutile de vous faire la liste des déchets plastiques présents dans ces enseignes, qui, comme vous vous en doutez, se comptent par milliers. La sonnette d’alarme est tirée.
Voici la liste complète de ces 9 entreprises trop gourmandes en déchets :
- Danone
- Auchan
- Carrefour
- Casino
- Les Mousquetaires
- McDonald’s France
- Nestlé France
- Picard
- Lactalis.
Des accusations plus que fondées
Le communiqué du groupement d’ONG à l’origine de la mise en demeure est sans appel. Les organismes environnementaux accusent ces grands groupes français de ne mettre aucun plan anti-risques en oeuvre :
Ces groupes disposent de plans de vigilance au mieux insuffisants pour identifier les risques et prévenir les atteintes, au pire inexistants.
Les entreprises inculpées disposent à présent d’un délai maximal de trois mois pour mettre en place un plan de vigilance environnemental et social. Passé ce délai et sans aucune action de leur part, le tribunal judiciaire de Paris sera saisi.
Le vrac, une bonne partie de la solution
Personne ne peut plus nier : le vrac apparaît comme une nécessité pour réduire ses déchets. La vente au détail n’est pas l’apanage des magasins zéro déchet ! Qu’on ne s’y trompe pas, même les hypermarchés et les magasins de surgelés peuvent s’y mettre.
Aucune excuse, donc, pour revoir sa façon de proposer des denrées, mais aussi de les faire livrer, les emballer et les recycler.
Et vous, aviez-vous entendu parler de la mise en demeure de ces grands groupes français par des ONG scandalisées ? Partagez-nous votre avis en commentaire !