Difficile aujourd’hui d’affirmer qu’on peut se passer entièrement de l’avion. Qu’on ait de la famille à l’autre bout du monde ou un travail qui impose de survoler l’Atlantique en moins d’une journée, on ne peut pas tous se permettre le voyage en train. Comme vous le savez, l’avion est un des moyens de transport les plus polluants. Alors, pourquoi ne pas penser à l’électrique pour compenser l’empreinte carbone de cet oiseau mécanique ?
Voiture, vélo, bus ou trottinette, les véhicules électriques se démocratisent à vitesse grand V. Et pourquoi pas les avions ? Quand on sait qu’il s’agit du moyen de locomotion le plus polluant, il y a de quoi en effet se poser des questions. Bien que l’électrique ne soit pas la solution sur le long terme (les batteries sont difficiles à recycler et ne sont pas très green à produire), c’est toujours ça de gagné pour tenter de compenser. Alors, pourquoi ne voit-on apparaître aucune compagnie d’avion électrique dans les aéroports ? Retour sur la question.
Les avions de ligne passent à l’électrique sans qu’on le sache
Nombreux sont les éléments et mécanismes d’un avion de ligne (particulièrement ceux de l’A380) qui passent aujourd’hui à l’électrique. C’est le cas notamment des éléments hydrauliques et pneumatiques comme les actionneurs de surface, ou flaps, qui deviennent alors plus légers. Idem pour les systèmes de propulsion. Certains moteurs d’avion sont hybrides, à l’image des voitures : le thermique permet d’aider au décollage, quand l’électrique prend le relais en vol.
Des avions full électriques, un problème d’efficacité énergétique
Si les avions de tourisme y pensent sérieusement, les avions de ligne ne sont pas près de se mettre à l’électricité « verte ». Pourquoi ? Non pas pour une question de rentabilité, mais plutôt d’efficacité énergétique. En effet, à poids égal, un moteur au kérosène produirait environ 43 fois plus d’énergie qu’un moteur électrique. Remplacer le moteur thermique par des batteries électriques risquerait donc de faire chuter l’avion pour de bon, le rendant bien trop lourd.
Un avion hybride à l’image des voitures ?
Le constructeur aéronautique Airbus planche sur le sujet d’une flotte aérienne plus « propre » : un avion qui pourrait fonctionner en hybride comme les voitures éponymes. C’est aussi le cas du fabricant Boeing. Leurs objectifs ? Réduire leurs émissions de CO2 de 60%, et celles de dioxyde d’azote de 90%. Les avions hybrides continueront certes à consommer beaucoup d’énergie, mais leur consommation baissera fortement par rapport à celle d’avant.
Des avions 100 % électriques existent, pour l’instant de petits gabarits de tourisme
L’Alpha Electro est le seul avion électrique au monde produit en série. Cet embarquement rechargeable made in France sert à former les futurs pilotes. Le petit engin, très proche d’un avion d’aéroclub, comprend un monomoteur électrique. Plus simple à piloter et à gérer mécaniquement, il n’a pas moins de qualités aérodynamiques que ses acolytes, même s’il est léger et plus sensible au vent et aux turbulences. Les avantages d’un tel avion ne manquent pas : plus besoin d’essence pour voler, pas de rejet de CO2, une pollution sonore réduite (il fait très peu de bruit, tant à l’intérieur de la cabine qu’au sol pour les riverains et la faune sauvage).
Pour l’heure, l’Alpha Electro a une capacité de transport de 2 personnes. Il pèse 377 kilos avec batterie et possède une autonomie d’une heure et demie. Certes pas assez pour s’envoler au bout du monde (en une seule fois), mais preuve que le défi est possible ! Reste plus qu’à bûcher sur de nouvelles technologies…
L’avion de ligne vert, une utopie ou un rêve futuriste réalisable ?