Savez-vous reconnaître le chant des oiseaux de votre jardin (ou de votre région) ? Voici quelques indications pour apprendre à identifier facilement le son de chaque espèce d’oiseau.
Les oiseaux sont de petites créatures fascinantes. Comment un animal au corps d’apparence si fragile peut délivrer une mélopée d’une telle intensité ? Telle est l’incroyable beauté de la nature. Savez-vous reconnaître le chant des oiseaux de votre jardin, si ce n’est de votre région ? Voici un petit guide pratique pour être incollable sur le sujet. Tendez l’oreille !
Un répertoire musical précis adapté à chaque situation
À l’image des autres animaux, les oiseaux possèdent leur propre langage. Pour l’homme, cette langue se résume à l’émission de sons et autres vocalises. Si le chant est en effet le mode de communication principale chez l’oiseau, son langage ne se limite pas uniquement aux babillages !
Le chant d’un oiseau présente une incroyable diversité musicale aux tessitures changeantes. En langage humain, on appelle ces vocalises piaillement, gazouillis, babil ou encore pépiement. Le piaillement par exemple, est un son bref, généralement émis par les oisillons pour appeler leurs parents et réclamer leur repas. De nombreux oiseaux émettent des chants d’alarme pour alerter la venue d’intrus sur leur territoire ou pour courtiser.
Les sons, cris et chants qu’émettent les oiseaux permettent d’exprimer plusieurs sentiments : demande, avertissement, appel, information, séduction, peur ou menace… La signification de ces douces mélopées est très variée ! Certaines espèces seraient capables d’imiter le chant d’autres oiseaux (notamment l’étourneau ou la rousserolle verderolle), quand d’autres chanteraient à l’unisson.
Comment reconnaître le chant des oiseaux de son jardin et déduire leur espèce ?
L’humain sait reconnaître le chant d’un oiseau et déduire son espèce depuis des millénaires. Cette capacité d’écoute et d’observation lui a servi pour la chasse notamment, celui-ci imitant le chant de l’oiseau convoité pour le tromper. Cela dit, l’étude du chant des oiseaux et leur signification n’ont été approfondies que très récemment.
Différents chants d’oiseaux à reconnaître
Voici une liste d’oiseaux du jardin communs à nos régions, accompagnée de leur enregistrement audio et de leur photo. Apprenez à reconnaître le chant des oiseaux qui visitent votre jardin !
Le rouge-gorge familier
Le rouge-gorge est un oiseau qui chante toute l’année sauf en été. Le chant du rouge-gorge est très typique et extrêmement varié. Il consiste en une suite de notes à la tonalité élevée, à la fois sifflées et roulées. Ce babil tout doux commence à se faire entendre à la mi-janvier, et indique que l’oiseau défend son territoire. Le cri du rouge-gorge quant à lui, consiste en un tic assez métallique, répété et parfois très rapide. Ce son exprime une inquiétude ou un danger.
Le merle noir
Le merle commence généralement à chanter autour du mois de février, par strophes variées aux sonorités flûtées finissant par des sons très aigus pouvant s’apparenter à des grincements. Souvent, on dit que le merle « flûte », « siffle » ou « babille ». En ville, la pollution lumineuse incite le merle à chanter plus tôt dans l’année… Le chant du merle noir est considéré comme l’un des plus beaux chants d’oiseaux d’Europe du fait de son répertoire musical très riche et ses variations mélodieuses.
La mésange bleue
Le chant de la mésange bleue est plus musical que celui de sa cousine la mésange charbonnière. La première émet, dès le mois de février, des sons tintés et aérés, à la fois doux, aigus et métalliques. Quand on se réfère au chant de la mésange, on dit souvent que l’oiseau « zinzinule ». Pour alerter d’un danger ou intimider un adversaire potentiel, la mésange porte un cri strident et tremblotant.
Le verdier d’Europe
Le chant du verdier d’Europe, observable dès le mois de février, est rapide, léger et sonore, et peut se rapprocher de la sonorité nasale. Il se compose de trilles clairs et cristallins, proches du son qu’émet une clochette. Lors du vol nuptial, le chant du verdier consiste en des cris répétés et très sonores.
La tourterelle
La tourterelle turque commence à chanter dès le mois de février. Dans notre langage humain, on dit que l’oiseau « roucoule ». Son chant est en effet assez monotone et régulier, accentué sur la deuxième syllabe quand elle émet trois sons différents. Le chant de la tourterelle compte parmi les chants d’oiseaux les plus faciles à reconnaître.
Le pinson
Le pinson des arbres compte parmi les passereaux les plus courants. Ce serait d’ailleurs l’espèce de pinsons la plus répandue. Présent dans toute l’Europe, le pinson des arbres commence à chanter dès le mois de février. Sa mélopée consiste en une série de notes brèves, mais fortes et détachées, accompagnées d’un rythme qui s’accélère rapidement, pour finir par des trilles plus complexes. Nombreuses sont les variations musicales de son chant.
La sittelle
Les vocalises de la sittelle, qui s’observent dès le mois de janvier, sont assez bruyantes. Elles consistent en différents trilles, cris et sifflements. Le chant nuptial, par exemple, s’approche grandement du cri de contact de l’oiseau, en plus long. Le chant de la sittelle est sifflé, aux sonorités variées, relativement lentes et claires. Ses transitions mélodiques peuvent parfois être plus rapides, montantes ou descendantes.
Le coucou gris
Le coucou gris commence à chanter dès le mois d’avril, avec un chant sonore caractéristique : le fameux « cou-cou ». La femelle, elle, émet plutôt un long trille glougloutant, tout aussi sonore. Si vous êtes débutant en la matière, vous devriez facilement reconnaître le chant de cet oiseau typique.
Le troglodyte mignon
Le troglodyte mignon pousse souvent des sons roulés ou secs. Son chant long et puissant, pour le moins mélodieux, s’écoute dès la fin du mois de février. Il se compose d’une longue série de notes répétitives et aiguës, voire stridentes, et au rythme saccadé.
Le rossignol philomèle
Le chant du rossignol, cet oiseau gracile habitant la forêt, les jardins ou les bosquets, compterait parmi les chants d’oiseaux les plus mélodieux, mais aussi les plus complexes. À reconnaître au printemps, dès le mois d’avril, ce chant très puissant est aussi très varié, aux strophes brèves et séparées par des pauses de même durée. En langage humain, on dit que le rossignol chante, mais aussi qu’il « trille » ou « gringotte ». Les spécialistes de l’oiseau auraient recensé chez le rossignol, entre 120 et 260 séquences musicales différentes, d’une durée moyenne de 2 à 4 secondes.
La fauvette des jardins
Le chant de la fauvette des jardins consiste en un joli gazouillis fluctuant et crescendo, par strophes d’environ 3 à 8 secondes. Comme les autres oiseaux de la même espèce, ce type de fauvette est capable de chanter en sourdine. Le chant de la fauvette des jardins est très similaire à celui de la fauvette à tête noire. Son cri de contact en revanche, consiste plutôt en une série de cliquètements nasillards et rapides, surtout quand l’animal sent approcher un danger.
La pie bavarde
On dit souvent de la pie qu’elle « jacasse ». Le chant et les vocalises de la pie bavarde sont en effet très variés. Celles-ci sont un peu nasales, voire rauques ou gémissantes. Le chant de la pie fait partie des chants d’oiseaux les plus faciles à reconnaître et à identifier.
Le moineau domestique
Le moineau, ce petit passereau trapu très courant dans notre pays, possède un chant fondé sur des variations courtes et répétées. Raison pour laquelle on dit souvent que le moineau « pépie ». Ce son fait souvent office de cri d’appel, et s’utilise pour marquer le nid ou courtiser.
Découvrez la sonothèque de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) où de nombreuses espèces d’oiseaux sont répertoriées par chant. La bibliothèque sonore de Wikipédia est aussi riche en enregistrements.
Et vous, savez-vous reconnaître le chant des oiseaux de votre jardin ou environnement proche ? Partagez-nous votre expérience en commentaire !