En plus de lutter contre la souffrance et l’exploitation animale, le mode de vie vegan pourrait bien vous aider à réduire votre empreinte carbone et vous faire gagner quelques années ! Voici 5 avantages à adopter un régime, voire un mode de vie vegan, pour prendre soin de soi, de la planète et des animaux.
Le véganisme ne se résume pas à ce qu’on met dans son assiette (on parle dans ce cas de végétalisme), même si on le réduit souvent au régime alimentaire. Adopter un mode de vie vegan, c’est refuser tous les produits d’origine animale, quels qu’ils soient (aliments, mais aussi produits dérivés comme le cuir, la fourrure, les produits cosmétiques, etc.) pour réduire la souffrance et l’exploitation animale. Et par la même occasion, on contribue aussi à réduire la pollution environnementale. Voici quelques avantages à adopter le véganisme, ou du moins, à tendre vers ce mode de consommation éthique et écologique, plus respectueux de l’Homme, de la Terre et de l’Animal.
1/ Vous contribuez à réduire la pollution environnementale
L’impact de l’alimentation humaine sur la planète n’est pas à prendre à la légère. Selon le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat), l’agriculture (et la déforestation associée) représenterait 23% des émissions de gaz à effet de serre. La viande et les produits laitiers remporteraient la palme carbone avec 60% d’émissions. D’après la revue scientifique The New Scientist, ces aliments n’apporteraient en plus qu’une petite quantité des calories nécessaires à l’organisme. Toujours selon le quotidien anglophone, dont la rédaction a fait le test un mois durant, passer d’un régime avec produits animaliers (et même végétarien) à un régime vegan changerait la considérablement la donne : une réduction de plus de 50% des émissions de gaz à effet de serre !
2/ Vous mangez des aliments plus sains et augmentez votre espérance de vie
Ce n’est pas une nouveauté, la viande peut mettre la santé en danger. Depuis 2015, le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer), tout comme l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), ont classé la viande rouge comme aliment « cancérogène probable pour l’homme« . Les viandes transformées, quelle que soit leur nature, sont quant à elles classées « cancérogènes avérées« . En plus de cela, la viande, riche en graisses saturées, est susceptible d’augmenter le taux de mauvais cholestérol et les maladies cardio-vasculaires.
Les produits laitiers ne sont pas mieux lotis. Plébiscités il y a quelques années, ces aliments animaliers font encore parler d’eux aujourd’hui, mais pas toujours en bien… Le lait et ses dérivés peuvent perturber la digestion de nombreuses personnes, et les protéines qu’ils contiennent sont susceptibles de provoquer des allergies plus ou moins sérieuses. Certaines études montrent même que le phénomène d’ostéoporose peut s’aggraver, après comparaison avec l’état de santé des peuples asiatiques qui consomment peu ou pas de lait de vache, moins sujets aux fractures.
Consommer des aliments adaptés au régime vegan et végétalien permettrait donc, en plus de conserver son poids de forme, de réduire sa consommation de graisses saturées et de faire le plein de fibres pour améliorer sa digestion et entretenir sa santé. D’ailleurs, les peuples centenaires (à savoir : dont une partie de la population peut vivre jusqu’à 100 ans) – Okinawa au japon, Guanacaste au Costa Rica par exemple – partagent souvent la même similitude : une faible consommation de viande et de produits laitiers.
Des alternatives toujours plus saines
Plus de chocolat au lait bourré de sucre, mais du chocolat noir, meilleur pour la santé ; plus de viennoiseries peu rassasiantes, mais un dessert maison à la fois léger et nutritif. Adieu la crème et le beurre calorique et ô combien difficiles à digérer, bonjour les boissons végétales aux noix ou aux céréales riches en nutriments et faciles à cuisiner ! Les alternatives vegans sont aussi souvent les plus saines (et les plus digestes), et offrent bien plus de qualités nutritionnelles.
3/ Vous faites des économies
Pas de surprise, les produits d’origine animale sont bien souvent les plus chers. Viande, mais aussi beurre ou fromage, en réduisant drastiquement votre consommation d’aliments animaliers, vous réalisez aussi des économies !
4/ Vous cuisinez plus (et mieux), et réduisez ainsi vos déchets
En France, les établissements proposant de la nourriture vegan à leurs clients ne sont pas encore tout à fait démocratisés. Et ce n’est pas plus mal : cela incite à cuisiner. Et qui dit cuisine maison dit aussi réduction des déchets. Le mode de vie vegan vous invite à pratiquer le zéro déchet et c’est tout bénef’ pour votre santé et votre porte-monnaie !
5/ Vous ne contribuez plus à l’exploitation et à la souffrance animale
L’une des premières raisons à se lancer dans un mode de vie vegan est généralement le souhait de protéger les animaux et de réduire leur souffrance. Certains se contentent de devenir végétariens et c’est déjà très bien. Cela dit, ce mode d’alimentation certes plus respectueux n’empêche pas l’exploitation animale nécessaire à la production du lait, des œufs ou du fromage. Si élever deux ou trois poules en plein air dans son grand jardin ne représente pas une exploitation très sévère, que dire en revanche des produits transformés ou des snacks et autres goûters industriels contenant du lait ou des œufs ? Difficile de savoir comment sont traités les animaux de ce cas précis…
Le cas de l’utilisation de l’animal pour le loisir et la domestication
En dehors de l’alimentation, être vegan c’est aussi refuser les tests sur les animaux en laboratoire pour la fabrication de produits cosmétiques ou sanitaires. Les personnes véganes s’opposent aussi au port de vêtements en peau de bête, en fourrure et autres tissus d’origine animale (laine, cuir, etc.) qui demandent l’exploitation d’animaux, également responsable de déforestation. Les puristes dénoncent l’utilisation des animaux pour le loisir humain (corrida, cirque, courses hippiques, etc.). Ainsi, même la domestication d’animaux de compagnie (mais pas l’accueil d’animaux abandonnés) est exclue du véganisme (ou végétalisme) intégral.
Végétaliens, en carences ? Le mythe du manque de protéines
Contrairement à ce que l’industrie de la viande nous laisse penser, les protéines ne sont pas si essentielles à notre régime. Loin de nous l’idée de les bouder, seulement, nos besoins en protéines sont très faciles à combler, car notre organisme en aurait besoin que d’une très petite quantité journalière. Selon le Vidal, 44 g de protéines par jour suffirait à notre corps pour carburer.
De plus, les végétaliens et végétariens bénéficieraient de protéines de meilleure qualité que les personnes comptant sur la viande pour en absorber. En effet, les protéines contenues dans la viande ne sont ni plus ni moins que le résultat de l’alimentation du bovin, qui consomme des céréales riches en protéines comme le soja. Les protéines que l’on retrouve donc dans la viande ne sont ainsi qu’un intermédiaire (l’animal) dont on pourrait aisément se passer, et les consommer à la source par le biais des céréales et autres aliments riches en protéines.
D’ailleurs, depuis les années 1950, les quantités journalières recommandées ne cessent de diminuer au fil des recherches et découvertes scientifiques. Actuellement, l’apport en protéines conseillé atteindrait le seuil de 11% par jour. Pas de quoi en faire un fromage !
Les aliments les plus riches en protéines ne sont pas issus d’animaux, mais de végétaux
En voilà une bonne nouvelle pour les végétaliens et végétariens débutants ! Malgré ce qu’en disent certaines sources, même des plus sérieuses, vous pouvez oublier la viande, les œufs, le poisson ou le fromage sans craindre les carences, les aliments les plus riches en protéines ne font pas partie de cette catégorie ! Voici la liste des aliments végétaux les plus riches en protéines :
- Spiruline (65 g pour 100 g, bien devant la viande, les œufs ou le poisson)
- Levure de bière (48 g)
- Soja (36 g, aussi source de fer et de calcium)
- Germe de blé & amandes (26 g)
- Graines de courge, de chanvre ou cacahuètes (25 g)
- Haricots blancs ou rouges (25 g)
- Noix (20 g)
- Pois chiches (19 g)
- Épeautre et quinoa (15 g)
- Lentilles (10 g)…
À titre d’exemple, les œufs apportent 12 g de protéines pour une portion de 100g, soit deux fois moins que le soja et trois fois moins que la levure alimentaire. La viande, quant à elle, comporte environ 25 g de protéines selon sa nature, soit, là encore, deux fois moins que 100 g de levure de bière, et autant qu’une portion de haricots rouges (ou blancs)… De quoi reconsidérer cette bonne vieille côte de porc… D’ailleurs, saviez-vous que l’homme le plus fort du monde est vegan ? Rien d’étonnant à cela quand on sait que les protéines végétales sont souvent bien plus riches que les protéines animales !
Mais attention, un excès de protéines n’est pas non plus sans incident sur l’organisme. Ainsi, penser manquer de protéines peut devenir un risque en essayant de compenser cette soi-disant carence, et trop en absorber.
Il n’y a pas que le tofu dans la vie : restez simple dans vos recettes !
Si le tofu est très populaire auprès de la communauté végane, cet aliment parfois un peu long à fabriquer (découvrez la recette sur notre site) n’est pas la base d’une alimentation végétalienne. D’ailleurs il ne faudrait pas en consommer trop souvent. Ne cherchez pas les recettes compliquées ni les produits exotiques, contrairement aux idées reçues, être vegan, local et zéro déchet, c’est possible ! Les fruits et légumes se trouvent majoritairement en vrac ainsi que les légumineuses, les farines, les fruits secs, etc.
Ainsi, une portion de haricots rouges ou blancs accompagnés de quelques pousses de graines germées ou d’une salade verte et d’une autre portion de légumes de saison feront un parfait déjeuner complet ! Humous, risotto de quinoa, galettes bretonnes, salade de riz ou de pommes de terre, pâtes aux champignons, pizza végétale ou lasagnes aux légumes… Vous avez l’embarras du choix pour vos repas vegans sans céder à l’appel de l’emballage ! Faites au plus simple et au plus local, avec les produits que vous avez à votre disposition. Le choix est souvent bien suffisant.
Cuisine vegan et mode de vie zéro déchet ne sont pas incompatibles
Là encore, si vous n’avez pas envie de prendre le temps de vous concocter un tofu ou un seitan maison (très faciles à préparer, mais parfois un peu longs), rien ne vous oblige à consommer ces substituts qui ne sont pas les seuls à pouvoir remplacer la viande dans un repas. Les lentilles, les haricots, les noix ou les pois chiches vous offriront de tout aussi délicieuses associations ! Les champignons et les galettes de pommes de terre par exemple, seront d’excellentes alternatives pour remplacer le steak dans un burger végétal, et ne demandent pas d’emballage.
Pour fabriquer rapidement un lait végétal et éviter les déchets, rien de plus simple : mixez dans un blender 100 g d’oléagineux (des flocons d’avoine trempés, des noisettes ou amandes, des grains de sarrasin décortiqués, etc.) avec 500 ml d’eau jusqu’à obtenir une boisson mousseuse. Une solution maison bien moins chère, plus saine et savoureuse que l’option brique en plastique qui, de plus, contient en général un très petit pourcentage de fruits secs !
Et vous, que pensez-vous du régime vegan et de son impact positif sur la planète, la santé et les animaux ? Partagez-nous votre avis en commentaire !