Une vieille chaussette, un coup de ciseaux… et adieu l’éponge jetable !

Un jour ou l’autre, chacun se retrouve avec une chaussette orpheline ou un vieux modèle troué bon à jeter. Et si cette mal-aimée du tiroir devenait star à la cuisine ? Adieu l’éponge synthétique, bonjour le tawashi fait maison, fabriqué en quelques minutes seulement avec des matériaux de récup’. Un accessoire écologique, économique et franchement malin !

Pourquoi en finir avec l’éponge classique ?

Les éponges jetables sont un véritable fléau environnemental. Fabriquées majoritairement à base de dérivés pétrochimiques, elles sont rarement recyclables et libèrent des microplastiques à chaque utilisation. En prime, elles s’usent vite, dégagent de mauvaises odeurs au bout de quelques jours et finissent à la poubelle plus vite que leur ombre.

Ce sont également de véritables nids à bactéries. Un comble pour un objet censé nettoyer ! Selon certaines études, une éponge usagée peut contenir jusqu’à 50 milliards de bactéries par centimètre cube. Bonjour les microbes.

Le tawashi, une éponge écolo d’origine japonaise

Originaire du Japon, le tawashi était traditionnellement fabriqué avec des fibres végétales comme le chanvre ou le palmier. Aujourd’hui, la version DIY cartonne : une vieille chaussette, une planche en bois et un peu de patience suffisent pour obtenir une éponge réutilisable et lavable en machine.

Une solution simple, accessible à tous et qui donne une seconde vie à des textiles destinés à finir à la poubelle. Et entre nous, transformer une vieille chaussette en outil ménager, c’est plutôt satisfaisant !

Ce qu’il faut pour se lancer

Pour fabriquer un tawashi maison, pas besoin d’un diplôme en couture ni d’une boîte à outils de professionnel :

• Une ou deux vieilles chaussettes (propres, évidemment)

• Une planche de bois d’environ 15 x 15 cm

• 20 clous

• Un marteau

• Une paire de ciseaux

Avec ça, en moins de 15 minutes, le tour est joué.

Étape 1 : fabriquer le métier à tisser

Sur votre planche de bois, tracez un carré d’environ 12 cm de côté. Plantez-y 5 clous sur chaque côté, bien espacés et alignés, de manière à former un cadre de 20 clous au total. Cette mini-structure vous servira de base pour tisser l’éponge.

Étape 2 : découper la chaussette

Découpez votre chaussette en anneaux d’environ 2 à 3 cm de large. Vous devriez obtenir 10 à 12 boucles avec une chaussette de taille moyenne. Pas besoin de mesurer au millimètre près : l’important, c’est que les anneaux soient à peu près réguliers.

Étape 3 : tisser le tawashi

Disposez 5 anneaux à la verticale en les étirant entre les clous d’un côté à l’autre de la planche. Ensuite, insérez les autres anneaux à l’horizontale en les faisant passer une fois dessus, une fois dessous les bandes verticales, comme un tissage de panier. Laissez parler votre fibre artistique, même si le résultat reste plutôt carré !

Étape 4 : sécuriser le tout

Une fois le tissage terminé, retirez délicatement les boucles des clous. Passez chaque boucle dans la suivante tout autour de la structure pour former une bordure et éviter que le tawashi ne se défasse. Cette étape demande un peu d’attention, mais elle est essentielle pour garantir la solidité de l’éponge.

Comment utiliser et entretenir cette éponge magique ?

Le tawashi n’a rien à envier à l’éponge traditionnelle. Il nettoie tout aussi bien la vaisselle, les plans de travail, les lavabos et peut même de servir de gant de toilette. Et pour l’entretenir, rien de plus simple : un tour en machine à 40°C de temps en temps et le voilà reparti pour de nombreuses heures de ménage éco-responsable !

Et si votre tawashi commence à perdre en efficacité au fil des mois, rien ne vous empêche d’en fabriquer un nouveau avec une autre chaussette au bout du rouleau.

Tous les avantages d’une éponge faite maison

Fabriquer ses tawashis maison, c’est faire d’une pierre quatre coups :

• On s’inscrit dans une démarche zéro déchet : on réutilise un textile usagé.

• On réalise de sacrées économies : plus besoin d’acheter des éponges tous les mois.

• On s’inscrit dans une démarche durable : un tawashi bien fait tient plusieurs mois.

• On peut s’amuser à personnaliser son tawashi en réutilisant des chaussettes colorées, rayées ou encore à motifs.

Et puis, ça fait toujours son petit effet de sortir une « chaussette recyclée » devant se invités ! Un bon sujet de conversation, entre deux verres.

En quelques coups de ciseaux, une chaussette fatiguée peut ainsi se voir offrir une seconde vie. Qui aurait cru qu’un simple bout de tissu puisse devenir l’allié numéro un de la vaisselle écoresponsable ?